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Affichage des articles du mars, 2013

Les coquelicots

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Notre première rencontre a eu lieu dans un livre de chansons où il était question de coquelicot mesdames, gentil coquelicot nouveau .  Une illustration accompagnait cette chanson datant du 18e siècle.   7 ans à peine, je n'avais jamais vu cette fleur au Québec. Les années passant, au hasard d'un cours en histoire de l'art, je découvre Monet et renoue avec les coquelicots. Mai 1983, ma première insertion en sol français. Un voyage avec l'OFQJ. Un stage portant sur les modèles d'autogestion. Un peu dans l'humeur de l'époque. Je travaille au sein d'un organisme communautaire qui veut changer l'ordre établi, éliminer le conseil d'administration pour créer une sorte de coopérative. Les bailleurs de fonds vont au front. Mais cela, c'est une autre histoire. Celle que je veux vous raconter, c'est celle de mes gentils coquelicots. Après ledit stage, j'ai poussé mes valises jusqu'à une joyeuse résidence occupée par des étudiants. 

Look de l'emploi

Tournée des classes cette semaine par l'équipe de direction. Mission : faire du renforcement positif quant au respect du code vestimentaire des élèves. Au lieu de donner des contraventions, nous récompensons par un crayon portant la signature de notre école. La valeur de l'objet a peu d'importance, les élèves relèvent l'attention qui est derrière. Cette tournée nous permet d'échanger avec nos élèves, de rappeler l'importance du code en regard de leur futur métier où les règles d'asepsie et de sécurité dominent. En milieu de semaine, nous rencontrons les nouveaux groupes pour leur parler de notre centre, sa mission, ses valeurs, les services offerts, les activités à venir. Nous en profitons pour rappeler les divers règlements dont la tenue vestimentaire. La rencontre se termine par un mot sur l'intimidation, car bien que nous soyons aux adultes, elle existe. Pendant, que nous discourons, le bruit des compresseurs des machines distributrices se met de

Sorties printanières

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Ile de la Visitation Soleil printanier, finit l'hibernation, visite à l'ile de la Visitation. Nous empruntons la rue du Pont avec l'intention de nous sustenter au petit bistro du parc. Nous sommes accueillis par la serveuse qui nous dit: Cela va prendre du temps, je dois débarrasser les tables avant. Plusieurs tables sont libres, nous cherchons à cerner son propos. À l'extérieur, la terrasse se fait invitante, on y entend le bruit d'un ruisseau. Des clients y sirotent un verre de blanc, un café au lait. Les chiens sont bienvenus. Le capitaine fumée s'assied derrière moi, je viens d'inhaler au moins une dizaine de cigarettes.  Il va sur la terrasse faire la causette et des ronds de fumée. Deux femmes font leur entrée. Nous aurions pu croire qu'il s'agissait d'une mère et sa fille. Leurs voix envahissent l'espace. Il s'agit de deux étudiantes en décoration intérieure. J'ai mis du temps à cerner le champ de formation. Il était qu

Les petits souliers

Lundi dernier, j'ai dû annoncer à mon personnel le décès de l'un des nôtres. Chaque fois qu'une telle situation se produit, je suis dans mes petits souliers. Je dois composer avec mes émotions et accueillir celles de mon personnel. Il faut trouver les bons mots, laisser place aux réactions diverses, aller rendre hommage au disparu et réconforter la famille.   J'ai assisté à des funérailles orthodoxes, d'autres catholiques. Chaque fois, je suis touchée par les témoignages d'amis, d'enfants, des conjoints, des parents du défunt ou de la défunte. Des mots empreints d'amour qui racontent la vie. Les formules varient. Certains préférent tout faire à l'église, d'autres plus traditionnels exposent le disparu, font le service religieux et déposent le cercueil au cimetière. Des moments qui modulent le deuil, l'arrivée au salon, la fermeture du cercueil, la mise en terre. Rappelles-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière, voilà