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Affichage des articles du mai, 2013

Ne jamais dire... jamais

Il y a de cela trois ans, quand enfin j'obtenais mon dernier diplôme universitaire, je m'étais bien promis que plus jamais je n'irais asseoir mon postérieur sur les bancs du savoir. La mémoire nous fait parfois défaut et ma dépendance à apprendre reprend du service. Un article paru dans La Presse récemment a titillé mes neurones. Bien que j'envisage un nouveau tournant professionnel après ma retraite, cet article a orienté sa direction. Nous devenons ce que nous sommes. Je constate que nous oublions parfois qui nous sommes. La vie se charge de paver la route, d'orchestrer les événements, les réflexions afin que cela se fasse en synchronicité. C'est ainsi que j'ai conservé cet article quelque temps, le temps d'y réfléchir. Lors d'une visite en librairie, un livre traitant du sujet s'est glissé dans ma bibliothèque. Au fil de la lecture, il me confirmait ce que mon intuition déjà me disait. Cela donne un sens à ta vie, à ce que tu es, à c

Maman

Il y a ces futures mamans portant leur premier enfant qui s'émerveillent de cette vie s'agitant dans leurs entrailles. Il y a celles qui ont porté la vie et que, pour diverses raisons, cette vie les a quittés. La fête des Mères leur rappelle cette perte. Le coeur n'est pas à la fête, mais à la tristesse. Il y a ces mères monoparentales qui font des pirouettes pour boucler les fins de mois afin de nourrir convenablement leurs enfants, leur offrir des loisirs qui feront qu'ils ne seront pas en marge de la société. Elles sont toujours deuxièmes quand vient le temps des plaisirs. Il y a ces mères dont la mère est atteinte de la maladie d'Ahzeimer, qui semaine après semaine vont faire leur lessive, prennent soin de la sortir, lui font la toilette. Cette mère qui n'a plus de censure, qui repose inlassablement les mêmes questions reconnaissant occasionnellement sa fille.Cela triture le coeur. Il y a ces mères qui ont donné naissance à un enfant handicapé, qui

Le tricycle

Je suis assise écoutant un ami conférencier. Elle intervient. Son visage me semble familier. Quelqu'un croisé au hasard de rendez-vous d'affaires me dis-je. La journée se poursuit, j'accueille le groupe qui prendra l'autobus en direction de mon lieu de travail. Tout juste avant d'embarquer, elle m'interroge, me demande mon nom de famille. Je fais de même. Son nom me revient, mon enfance n'est pas loin. Sitôt arrivée alors que je fais visiter les nouveaux bureaux de la salle des enseignants, elle me dit haut et fort devant tous:  "Toi, tu étais marginale". Un peu étonnée du propos et surtout sans envie d'étaler ma vie, mon enfance aux yeux de parfaits inconnus, je l'invite à discuter plus tard. Elle ajoute: "Ouais! Tu avais un tricycle avec une chaîne et un panier à l'arrière". Mon cerveau se met en recherche d'informations sur son disque dur et... je me souviens que ce dernier était l'héritage de ma cousine Lis