De la fragilité des choses
L'aube se lève à peine, j'admire mes pommiers en fleurs, je sens les effluves des lilas qui entrent par la fenêtre du boudoir. Je suis comblée. J'ai bien failli ne pas être à ce rendez-vous printanier et j'en étais fort désolée. Ce rituel qui me tient tant à coeur, voir la nature fleurir, s'épanouir, le piaillement des jeunes oisillons, les tourterelles qui reprennent leur perchoir sur les fils électriques de ma cour et la marmotte qui année après année élit domicile en mon jardin. Cette année, il y a de l'action, le chat du voisin s'amuse à la terroriser. Pas question qu'un autre mammifère empiète sur son terrain. Ce matin, je cueillerai du muguet pour l'offrir à mon personnel et m'offrir leur sourire. Il s'en est fallu de peu pour que je ne sois pas ici mais encore à Paris en raison de ce volcan Islandais qui risque de menacer le transport aérien. Je l'ai échappé belle. Disons, que le vol de départ a été retardé parce que les places ava