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Affichage des articles du mai, 2011

De la fragilité des choses

L'aube se lève à peine, j'admire mes pommiers en fleurs, je sens les effluves des lilas qui entrent par la fenêtre du boudoir. Je suis comblée. J'ai bien failli ne pas être à ce rendez-vous printanier et j'en étais fort désolée. Ce rituel qui me tient tant à coeur, voir la nature fleurir, s'épanouir, le piaillement des jeunes oisillons, les tourterelles qui reprennent leur perchoir sur les fils électriques de ma cour et la marmotte qui année après année élit domicile en mon jardin. Cette année, il y a de l'action, le chat du voisin s'amuse à la terroriser. Pas question qu'un autre mammifère empiète sur son terrain. Ce matin, je cueillerai du muguet pour l'offrir à mon personnel et m'offrir leur sourire. Il s'en est fallu de peu pour que je ne sois pas ici mais encore à Paris en raison de ce volcan Islandais qui risque de menacer le transport aérien. Je l'ai échappé belle. Disons, que le vol de départ a été retardé parce que les places ava

Maman

A l'aube de ce jour où la maternité sera célébrée, mes pensées vont vers deux mères éplorées dont les médias ont fait la une la semaine durant. Je parle de la mère de Jolène Riendeau et la mère des deux enfants tués par un conjoint désespéré. Pour elles, cette journée sera tout sauf extraordinaire. Je pense aussi à Anne-Marie Lecomte, journaliste au magazine Châtelaine dont le fils s'est suicidé récemment. Je vous invite à lire son article bouleversant dans le numéro d'avril intitulé Style libre . La justesse de sa plume, le courage des mots et surtout sa peine, pour ne pas dire sa déchirure, vous toucheront assurément. Alors, quand je regarde tout cela, je contemple mon bonheur et je m'estime chanceuse d'avoir deux fils aimants au coeur pur. Je les trouve beaux, physiquement et intérieurement. Il y a eu des moments de doute où comme pour plusieurs parents les tempêtes étaient fréquentes, mais j'avais confiance en l'éducation donnée pour les amarrer à la vie

Marchands d'espoir

Vendredi soir, j'ai rendez-vous avec le rire, plus partulièrement avec Daniel Lemire. Des sièges au balcon, les genoux collés sur le siège du voisin, une chaleur incommodante, j'attends le lever du rideau. J'ai bien besoin de me dilater la rate avec les semaines qui sont les miennes depuis quelques temps. Le spectacle débute par une revue de l'actualité. Son esprit incisif est toujours bien présent, les rires fusent. Une nouveauté: deux excellents comédiens l'accompagnent. Puis un premier numéro qui me laisse sur mon appétit, puis un second mettant en scène un taliban qui prend du Viagra. Celui qui a suscité de grands rires est sans conteste celui où il s'en prend à l'annonceur de la météo. La mise en scène est bien soignée. Après l'entracte Oncle George fait son entrée, pour nous parler de Cialis et faire des pitreries sur le pet de l'homme âgé. Il me semble que là, on nivelle vers le bas, marketing oblige J'ai soudain la nostalgie des spectacle