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Affichage des articles du octobre, 2011

L'atelier de création

Tout a commencé avec Evening in Paris. Comme vous le savez la mémoire olfactive est la première mémoire. Je crois que moi, j'ai baigné dedans dès ma naissance. Le monde des odeurs, plus particulièrement celui des parfums, m'enivre. Mon plus grand rêve: suivre une formation destinée à  en découvrir les rudiments. C'est ainsi que la vie m'a menée sur la route de Grasse chez le parfumeur Galimard à la poursuite de mon rêve. La journée s'annonçait magnifique. Après les trombes de pluie de la veille, le ciel était dégagé, l'air frais et les petites laines non requises. Arrivée gare Saint-Charles à Marseille, je me résigne à prendre un billet première classe, les secondes ne semblant pas disponibles. Le train met du retard. Près de 40 minutes. Pas de contrôle du billet. J'arrive à Cannes, je m'informe concernant les bus. "A gauche ma petite dame", sans plus. Comprendre, dégage. Je m'exécute. Une jeune femme plus avenante me dirige au bon endroi

Le sens

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Avoir du sens Dernier repas à notre restaurant habituel. Le proprio nous offre le vin. Elle m'interroge sur la réaction du personnel à l'annonce de son départ. Leur tête comprend mais leur coeur est triste, le mien aussi. Elle veut donner un nouveau sens à sa vie. La perte de son fils, les désillusions quant à ses perspectives de carrière à l'intérieur de notre organisation, l'ont menée vers un retour aux sources. Elle a obtenu un poste de direction dans un domaine de formation qui lui est connu: agriculture. De plus, le centre où elle évoluera offre le programme acériculture. Son fils décédé, était propriétaire d'une érablière. Cela a du sens.  Il y a de cela trois ans, elle s'était présentée à l'entrevue. Sans doute l'entrevue la plus courte que j'ai vue. Sa feuille de route était impressionnante et j'ai eu confiance qu'elle pourrait relever le défi qui l'attendait. Je ne m'étais point trompée. Trois ans à faire équipe, à bâtir en

Dimanche d'automne

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Je pourrais vous parler de ces dimanches où l'odeur du café au percolateur embaumait la maison, suivi inexorablement du bruit de la friture du bacon.  Je me souviens d'une couleur : rose, d'une lumière qui entre par la fenêtre du salon se reflétant sur les armoires de cuisine et d'une impression: le temps suspendu. Le dimanche est consacré à la famille et à Dieu, bien entendu. Il y avait de ces dimanches où mon père revêtait ses plus beaux habits, sa robe de chambre de satin bordeaux avec des motifs en losange.  J'aimais ce tissu, j'aimais les dimanches parce qu'ils ne ressemblaient en rien aux autres jour de la semaine.  Outre sa robe de chambre de satin,  mon père se parait pour aller à la messe, appliquant son Old Spice , mettant son habit ainsi que son paletot de laine à fins carreaux.  Ma mère, avec fierté, m'habillait avec mes plus belles robes. J'étais la petite princesse qui accompagnait son père à l'église. Petit manteau brun avec bordu