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Affichage des articles du 2018

Naissons-nous philanthrope ?

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Du haut de mes trois ans, je tire la manche de mon père et lui demande de donner des pièces de monnaie au joueur d'orgue de Barbarie amputé. Sa misère me  grafigne  le cœur. Ce ne sera pas la première ni la dernière fois que j'éprouverai ce sentiment. Un jour, ce fut mon tour d'avoir la dignité amputée.  P écuniairement, c’était la dèche. Heureusement, j’ai eu la chance de croiser de généreux bienfaiteurs qui m’ont offert le logis gracieusement et m’ont permis de me nourrir convenablement. Je n'ai jamais oublié. Donner à longueur d’année Quand décembre revient, la fibre du don se ravive. Dans quelques jours, nous serons sollicités par les nombreuses guignolées au hasard de nos routes. Il vaut mieux que cela se fasse une fois l’an, que pas du tout, me direz-vous. Il y a tout de même douze mois dans une année. Après les fêtes, la philanthropie tombe dans l’oubli. Pourtant, les banques alimentaires sont toujours vides, les organismes communautaires crient toujours f

Mentorat scolaire

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Depuis plus d'un an, j'ai le bonheur de faire du mentorat en milieu scolaire, notamment avec ma municipalité qui offre un programme de  mentorat intergénérationnel  dans les écoles, mais également avec les  Grands frères, Grandes sœurs.  Deux formules totalement différentes.  Que ce soit en milieu favorisé ou défavorisé, le besoin est le même: attention et affection. L'un propose une présence en classe et le partage de savoirs, l'autre une présence individuelle, mais dans les deux cas il faut un temps d'apprivoisement. Ma petite reine des cœurs Pendant près de deux ans, les mercredis midi, j'ai dîné avec ma petite protégée.  Comme le Petit Prince que je lui avais lu un jour, ma petite Reine des cœurs avait besoin d'être apprivoisée. Au tout début, elle me faisait un petit signe de la main en guise d'au revoir. Petit à petit, elle est venue m'étreindre. Plus le temps avançait, plus les étreintes étaient nombreuses. Je me souviens avec émotion