Naissons-nous philanthrope ?
Du haut de mes trois ans, je tire la manche de mon père et lui demande de donner des pièces de monnaie au joueur d'orgue de Barbarie amputé. Sa misère me grafigne le cœur. Ce ne sera pas la première ni la dernière fois que j'éprouverai ce sentiment. Un jour, ce fut mon tour d'avoir la dignité amputée. Pécuniairement, c’était la dèche. Heureusement, j’ai eu la chance de croiser de généreux bienfaiteurs qui m’ont offert le logis gracieusement et m’ont permis de me nourrir convenablement. Je n'ai jamais oublié.
Donner à longueur d’année
J'ai lu avec attention le récent dossier publié dans La Presse concernant la philanthropie. Un article intitulé Les trois T de la philanthropie a titillé ma curiosité. Pierre Lassonde, fondateur de l'Institut de l'entrepreneurship explique que pour avoir un maximum d'impact, il importe de donner son temps, son talent et ses trésors. Il mentionne que beaucoup de Québécois ont les poches profondes, mais les bras courts.
Les miens sont courts… au sens propre, mais pas au sens figuré. Malgré mes poches peu profondes, j'ai souvent donné. Cela s'est davantage concrétisé depuis 2011 où j'ai choisi de mettre ma plume au service d’organismes dont la cause me tenait à cœur, de donner de mon temps pour le mieux-être des enfants et de partager mon coffre aux trésors en remettant un pourcentage des ventes de mes publications pour la prévention des maladies pulmonaires, la recherche sur la leucémie et le cancer.
Naissons-nous philanthropes? Je ne saurais dire, mais je crois que nous pouvons tous le devenir, quelle que soit notre condition. Il suffit d'un peu de temps, d'un brin de talent et qui sait quel trésor vous allez découvrir.
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