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Affichage des articles du août, 2013

Le vilain petit canard

J'arrive, l'immeuble est vétuste. Ce n'est que le pavillon des arts... Un agent de securité me souhaite la bienvenue. Les journées doivent être longues sans lumière du jour. Il a la gentillesse de m'indiquer comment me rendre à mon local. Le cours est offert au sous-sol. Les murs du corridor sont gris, à l'exception de notre salle de classe où il y a du vert, des rideaux de velours bleus. Je suis la première arrivée, la crainte de la banlieusarde d'être en retard. Cela me permet d'observer l'arrivée de la faune. La faune sera ma cure de jouvence tout au long de cette formation. Je suis l'aînée, je n'y avais même pas pensé tout occupée à stresser avec mon Anglais, because all of the formation is in English. I have to practice. Heureusement que l'enseignante est francophone, plus aisé de saisir le débit. Il y a trois jeunes femmes dont je ne comprends pas un traître mot de ce qu'elles disent. Premier exercice, je découvre une superbe ca

Les perséides

Assis autour du feu, après un repas généreux, nous admirons le ciel. Je m'y connais peu en astronomie, mais j'aime m'étirer momentanément le cou pour regarder ces milliers de petites lumières qui sillonnent le firmament. Mon amie a des impatiences, elle veut gérer le feu... son conjoint qui a pris charge de l'allumer, la laisse faire. C'est semble-t-il LE week-end pour observer les perséides et, si la vie est bonne avec nous, en voir une et formuler un voeu. La vie a été plus que bonne pour moi. Trois étoiles filantes ont valsé sous mes yeux. Comme je crois aux trilogies, j'ai répété le même voeu, mettant toutes les chances de mon côté. Pour la suite on verra. Si je n'avais eu qu'un seul voeu à formuler, j'aurais choisi que l'été ne finisse jamais. Avez-vous remarqué que les moments les plus précieux de notre vie sont sous le registre estival. Sans doute parce que cela correspond aux vacances, mais encore...! J'avoue qu'admirer ma c

L'été, le ciel n'est pas toujours bleu

Une fois de plus cet été, je suis allée dans un endroit que nous aimons moins fréquenté. Je le visite à diverses occasions en raison de mes fonctions. Il y a peu de place pour mes émotions. Je me dois d'être celle qui apaise les coeurs, qui sait trouver les mots. Ce soir de juillet, je n'y arrivais pas. Seul le silence se dressait entre nous, chacun pouvant cerner la peine de ces parents que la vie venait d'écorcher. Une salle où la climatisation faisait fureur. Des fleurs, une croix comme celle des chemins, indiquant le court passage sur cette terre d'un petit ange. Un petit cercueil blanc, avec une couverture rose pour accueillir le corps minuscule d'une petite fille d'à peine 24 semaines, qui durant 10 jours a tenu à la vie. Quiconque a des enfants, peut imaginer la joie des parents quand le test de grossesse confirme une nouvelle vie à naître. Des mois d'attente, de clinique de fertilité, de fécondation in vitro pour voir un rêve s'anéantir à quelq