Marcher
J'aime marcher, et cela, depuis ma tendre enfance. Enfin... pas tout à fait, puisque jusqu'à l'âge d' un an, je refusais de mettre un pied devant l'autre si je n'étais pas soutenue. Ma mère eut donc la brillante idée d'utiliser une ficelle pour que j'y parvienne. Nous oublions souvent que la marche est un privilège, une porte vers l'autonomie. Lorsque je vois des personnes âgées se déplacer avec une canne ou une marchette, je constate que leur mobilité réduite handicape leur liberté. Il est souvent laborieux de poser un pied devant l'autre et quand elles arrivent à destination, la fierté est au rendez-vous.
Enfant, la marche a souvent contré mes pensées suicidaires. Ces moments de rendez-vous avec moi-même sans tensions, cris, reproches étaient ma thérapie quotidienne. Je posais mon regard sur les arbres, les fleurs, les maisons, les marches de trottoir toujours droit devant moi. Ma façon de contrer l'adversité et retrouver ma fierté. D'un pas parfois leste, d'autres fois plus affirmé, je déambulais dans les rues de mon quartier, savourant ce moment de sérénité.
La beauté de la marche, c'est qu'elle nécessite que de la bonne volonté, une bonne paire de souliers, des vêtements confortables, multicouches de préférence et...une bonne bouteille d'eau.
Ses bienfaits? Au niveau cardiovasculaire, une meilleure endurance, une diminution du taux de mauvais cholestérol, de la pression artérielle, une meilleure circulation sanguine et... une perte de poids. Sur le plan psychologique, une santé émotionnelle améliorée grâce aux endorphines produites, diminution des états dépressifs et l'estime de soi accrue. Dans toutes les cultures et les continents, la marche est une façon ancienne de poursuivre un chemin spirituel. Fouler le sol de nos pieds, c’est aussi fouler le sol de notre âme.
Salut ma belle Ginette,
RépondreSupprimerLà, tu parles à une experte.
J'ai commencé à marcher, pour de vrai, pour les raisons que tu énonces, il y a bientôt un an. J'ai reçu une prescription de mon médecin qui me commandais de marcher 6641 pas par jour. Oui, un drôle de chiffre. Au début, j'avais de la difficulté à y arriver. Depuis Noël, je m'y suis mis pour de bon. J'ai marché tous les jours, beau temps mauvais temps. J'ai fais tous les parcours possibles dans mon quartier jusqu'à ce que je trouve mon favori. Je pars de chez moi, je marche jusqu'au fleuve, je suis la berge pendant 3 ou 4 kilomètres et je reviens chez moi. Je suis le même parcours. Je marche aussi pour aller à l'épicerie, pour aller chez le coiffeur, chez l'esthéticienne, pour aller à la bibliothèque. Bref, je marche à peu près partout. Ma voiture reste stationnée dans mon entrée pendant des semaines parfois. Je fais maintenant en moyenne 12 000 pas, ce qui correspond à 8 à 10 kilomètres de marche par jour. Parfois, c'est beaucoup plus, parfois un peu moins. Lorsque je ne prends pas de marche pendant la journée alors que je passe trop de temps devant mon ordi, on dirait que je manque d'air. Prendre une marche c'est devenu un besoin.
Et bien, j'ai réussi à faire diminuer de moitié ma dose de médicament pour ma haute pression. J'espère que d'ici 6 mois, je n'en aurai plus besoin. J'ai fait disparaître aussi tous les signes avant-coureur du diabète. J'ai aussi perdu près de 20 kilos. J'en ai encore à perdre, l'été est toujours une période de repos pour moi. Je crois que c'est la prescription la plus efficace que je n'ai jamais reçue.
Alors, si tu as envie d'être accompagnée un jour pour faire une marche, fais-moi signe.
Suzanne
Je t'appelle la semaine prochaine!
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