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Affichage des articles du 2013

Madame M.

La mi-quarantaine, parfois moins, parfois plus, elles sont plusieurs à me confier leur désarroi devant des situations de la vie quotidienne qui se transforment en de véritables hécatombes. Leurs hormones sont tombées sur la tête, les mettent KO et jouent avec leurs corps au yoyo. J'accueille ces confidences, je me fais rassurante. Je connais leurs tourments, j'étais des leurs il n'y a pas si longtemps. La vérité c'est que nous en avons marre d'entendre parler de cette fameuse M. Elle est maudite, empoisonne le sommeil, nous fait suer quand ce n'est pas engraisser. La libido tombe à zéro, notre vagin devient une zone désertique. La concentration n'est plus au rendez-vous et l'irritabilité se déverse sur nous, nous prenons la tasse. Nos hommes ne savent plus comment nous prendre parce qu'eux aussi ont une traversée similaire qu'ils daignent peu reconnaître. Moi, je serai toujours reconnaissance à ma vieille amie qui par le témoignage de son vé...

A vous de jouer

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Arrivée quelques minutes à l'avance à la gare Montparnasse, je choisis de faire un peu de lèche-vitrine. Je me prends un petit en-cas en portant mon choix sur un yogourt vanille accompagné d'une pomme verte. Soudain, des notes s'engouffrent dans le béton. Étonnée, je découvre un piano au beau milieu de la place. Un homme, une femme enceinte et leur gamin sont le voisinage. Le père joue un air moderne sous l'oeil admiratif de sa femme pendant que l'enfant joue à cache-cache entre les pieds du piano. Au tour d'un homme, mi-cinquantaine, cheveux gris coupés en brosse, T-shirt, jean délavé. Il ne lui manque que la clope. Ses doigts posés sur le clavier, du jazz s'en écoule. À ses côtés, une fille rousse qui vient tout juste de terminer sa brioche se lèche les doigts pour en effacer le sucre. Une serviette au va-vite fait l'affaire. Elle ajuste le banc, allonge ses mains et... les notes s'emballent avec les grands romantiques Schubert, Chopin. Il m...

L'âme du monde

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Toutes les raisons de festoyer sont bonnes. Aujourd'hui, c'est la création de ce blogue. Trois ans déjà. Quelquefois, je sais à l'avance ce dont je vous entretiendrai. D'autres fois, l'actualité, les rencontres du moment deviennent mon inspiration. Chaque fois le même plaisir à être assise devant cet écran, à dire, à raconter. Vos mots, vos commentaires alimentent ma réflexion. Je suis avec vous sans que je vous voie, sans vous entendre.  Je vous parle avec mon coeur. Je vous livre mon âme. Parlant d'âme, il y a un livre qui m'a profondément touchée. Il s'intitule L'âme du monde de Frédéric Lenoir. J'ai envie de vous entretenir de celui-ci en ces jours où la Corée joue les bras de fer. En résumé, il est question d'imminence d'un cataclysme planétaire où sept sages venus des 4 coins du monde se réunissent dans un monastère pour transmettre à deux jeunes adolescents, les clés de la sagesse universelle. Au-delà des divergences cultur...

Les coquelicots

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Notre première rencontre a eu lieu dans un livre de chansons où il était question de coquelicot mesdames, gentil coquelicot nouveau .  Une illustration accompagnait cette chanson datant du 18e siècle.   7 ans à peine, je n'avais jamais vu cette fleur au Québec. Les années passant, au hasard d'un cours en histoire de l'art, je découvre Monet et renoue avec les coquelicots. Mai 1983, ma première insertion en sol français. Un voyage avec l'OFQJ. Un stage portant sur les modèles d'autogestion. Un peu dans l'humeur de l'époque. Je travaille au sein d'un organisme communautaire qui veut changer l'ordre établi, éliminer le conseil d'administration pour créer une sorte de coopérative. Les bailleurs de fonds vont au front. Mais cela, c'est une autre histoire. Celle que je veux vous raconter, c'est celle de mes gentils coquelicots. Après ledit stage, j'ai poussé mes valises jusqu'à une joyeuse résidence occupée par des étudiants. ...

Sur la piste des coeurs seuls

Avez-vous remarqué que les samedis au cinéma ou au resto il n'y en a que pour les couples? Parfois, comme le couple voisin de notre table,  madame a les yeux brillants espérant que les yeux de monsieur se posent sur elle alors qu'il semble porter plus d'intérêt à son portable qu'à sa compagne. Non, ce soir ce ne sera pas madame qui aura la migraine. Il y a des moments où il vaut mieux être seul que mal accompagné. Mais encore...! Il y avait longtemps que je n'avais pas dansé un samedi soir. Il y eut une époque où je fus un oiseau de nuit fréquentant les pistes de danse branchées de Montréal. Arrivée à 22h, je quittais au petit matin prenant une ou deux consommations. En fait, je n'avais pas besoin de m'inscrire à un centre d'entraînement, la piste de danse convenait très bien à mon cardio.    Je suis arrivée au dancing-bar à 9h30. Oups! un peu trop tôt. Des frais d'entrée de 10$, un pourboire au vestiaire, les consommations commandées, notre...