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Affichage des articles du 2011

Petit pot de biscuits...

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   PETIT POT DE BISCUITS... devient rapidement vide s'il donne sans jamais recevoir.   Attention! ce n'est pas un livre de recettes. C'est ma vie que vous tenez entre vos mains. À tout le moins, celle que je veux bien partager avec vous. J'y regarde le verre à moitié plein plutôt que celui à moitié vide. Vous sourirez, rirez et pleurerez parfois. Ces tranches de vie de vie pourraient être les vôtres. Je vous invite à les lire avec les yeux du cœur. Depuis l'âge de 9 ans,  Ginette Levesque écrit: un journal intime, des textes publicitaires, des bulletins d'affaires, des chroniques dans les médias et... depuis trois ans un blogue. Outre l'écriture, apprendre et transmettre constituent le fil de sa vie. La gestion et la communication ont jalonné son parcours professionnel tant dans les milieux communautaires, d'affaires que de l'éducation. À l'âge où une certaine publicité parlait de liberté, elle a choisi de réaliser un vieux rêve,...

Dimanche d'automne

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Je pourrais vous parler de ces dimanches où l'odeur du café au percolateur embaumait la maison, suivi inexorablement du bruit de la friture du bacon.  Je me souviens d'une couleur : rose, d'une lumière qui entre par la fenêtre du salon se reflétant sur les armoires de cuisine et d'une impression: le temps suspendu. Le dimanche est consacré à la famille et à Dieu, bien entendu. Il y avait de ces dimanches où mon père revêtait ses plus beaux habits, sa robe de chambre de satin bordeaux avec des motifs en losange.  J'aimais ce tissu, j'aimais les dimanches parce qu'ils ne ressemblaient en rien aux autres jour de la semaine.  Outre sa robe de chambre de satin,  mon père se parait pour aller à la messe, appliquant son Old Spice , mettant son habit ainsi que son paletot de laine à fins carreaux.  Ma mère, avec fierté, m'habillait avec mes plus belles robes. J'étais la petite princesse qui accompagnait son père à l'église. Petit manteau brun avec bordu...

PICOTÉE LA ROUGEOLE- Extrait de Petit pot de biscuits 2

Juin 1961, il doit faire 30 degrés dehors et il fait noir dans ma chambre. Je suis seule, ma petite soeur ne partage pas ma chambre. Je ne vais pas à l'école, car... j'ai attrapé la rougeole. Je suis une pestiférée. Ma mère craint que je devienne sourde, aveugle. Je ne sais plus quoi. Bon, au début, je trouve cela rigolo d'être alitée, d'avoir ma mère aux petits soins avec moi. Je m'évade dans mes livres de Tintin et de Jo et Zette sauf que j'en ai vite fait le tour. Il me reste les Martine. Je dors beaucoup aussi, car je suis fiévreuse avec quelques éruptions cutanées sur le corps. Je me régale d'un bol de Cream Soda avec de la crème glacée. À part ma mère, personne n'entre dans la chambre. Une chambre d'isolement à l'ancienne.   Je me morfonds, car c'est bientôt la fin de l'année et... la remise des prix. Je ne veux pour rien au monde manquer cet événement. J'ai tellement aimé mon professeur que cela me rend triste à la pen...

Marchands d'espoir

Vendredi soir, j'ai rendez-vous avec le rire, plus partulièrement avec Daniel Lemire. Des sièges au balcon, les genoux collés sur le siège du voisin, une chaleur incommodante, j'attends le lever du rideau. J'ai bien besoin de me dilater la rate avec les semaines qui sont les miennes depuis quelques temps. Le spectacle débute par une revue de l'actualité. Son esprit incisif est toujours bien présent, les rires fusent. Une nouveauté: deux excellents comédiens l'accompagnent. Puis un premier numéro qui me laisse sur mon appétit, puis un second mettant en scène un taliban qui prend du Viagra. Celui qui a suscité de grands rires est sans conteste celui où il s'en prend à l'annonceur de la météo. La mise en scène est bien soignée. Après l'entracte Oncle George fait son entrée, pour nous parler de Cialis et faire des pitreries sur le pet de l'homme âgé. Il me semble que là, on nivelle vers le bas, marketing oblige J'ai soudain la nostalgie des spectacle...

L'hiver de force

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Quand mars revient, quand la neige, neige ... En ce dimanche tristounet, me revient le souvenir de la tempête du 9 mars 2008. Vous savez, cette année où la neige a neigé, atteignant des records. Ce matin-là, je quitte St-Hyppolite pour retourner chez moi. Les choses se compliquent quand je veux emprunter ma rue qui est toute enneigée. Je dois me replier sur la rue voisine qui n'est guère mieux. J'ose m'aventurer quand à la croisée de ma rue, je constate que le destin s'acharne sur moi. Il me faut continuer. Je vois plusieurs voisins pelles à la main et je les questionne sur l'état des rues de notre quartier. La tendance se maintient, c'est le chaos. Je poursuis ma route et apercevant un espace libre dans le stationnement d'un voisin, je demande si je peux y laisser mon véhicule, le temps que la situation soit rétablie. Malheureusement, cet espace appartient au propriétaire qui est absent. Je poursuis ma route en espérant que le bon Dieu m'accompagne. Il ...

Si Dieu existe- Extrait de Petit pot de biscuits 1

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Attends-nous à 4 heures , on va te planter. Bien oui, je vais attendre à 4 heures moi, une folle dans une poche. J’évalue mes chances assez rapidement. La meilleure défense est toujours l’attaque. Alors, c’est là, tout de suite. Je n’accepte pas d’être intimidée. Les grandes font la loi et moi, la plus jeune de la classe, je ne veux pas m’en laisser imposer. Nous sommes à la récréation à jouer au drapeau. Les plus vieilles changent les règlements comme bon leur semble. Elles espèrent gagner.  Moi aussi, je le souhaite, mais en respectant les règles du jeu.   Les coups de pied, le tirage de cheveux, les morsures, tous les coups sont permis. Dans la cour d’école, les professeurs assistent à l’incident sans intervenir. Les autres filles de ma classe me laissent seule au front. J’ai toujours eu le courage de mes convictions. Même si elles sont plusieurs après moi, j’ai le dessus. Je suis grosse comme un pou, mais j’ai du nerf comme ils disent.   La cloche sonne pour signi...