L'hiver de force


Quand mars revient, quand la neige, neige... En ce dimanche tristounet, me revient le souvenir de la tempête du 9 mars 2008. Vous savez, cette année où la neige a neigé, atteignant des records. Ce matin-là, je quitte St-Hyppolite pour retourner chez moi. Les choses se compliquent quand je veux emprunter ma rue qui est toute enneigée. Je dois me replier sur la rue voisine qui n'est guère mieux. J'ose m'aventurer quand à la croisée de ma rue, je constate que le destin s'acharne sur moi. Il me faut continuer. Je vois plusieurs voisins pelles à la main et je les questionne sur l'état des rues de notre quartier. La tendance se maintient, c'est le chaos.

Je poursuis ma route et apercevant un espace libre dans le stationnement d'un voisin, je demande si je peux y laisser mon véhicule, le temps que la situation soit rétablie. Malheureusement, cet espace appartient au propriétaire qui est absent. Je poursuis ma route en espérant que le bon Dieu m'accompagne. Il faut croire qu'il était occupé ailleurs. Je me suis retrouvée coincée, bloquant la rue. Je sors ma pelle, en vain. Un voisin s'offre pour m'aider. Moi et les notions spatiales, c'est deux. Tourne les roues d'un côté, puis de l'autre. Un autre voisin se pointe avec ses " tractions aid". La grue est là pour ouvrir la rue. Youpi ! Je suis sauvée.

Je suis presqu'arrivée à ma rue quand la grue au lieu de se diriger vers chez moi, prend le chemin opposé. Découragée, je sollicite un espace vacant auprès de voisins que je ne connais pas. Ils ont la gentillesse d'accepter. L'homme m'offre de porter mon sac jusque chez moi car j'ai mon portable, mon sac à main et mon sac de voyage. Chemin faisant nous discutons, j'apprends qu'il travaille au ministère des transports. L'atmosphère sur la rue est bon enfant. Il fait soleil, les gens prennent l'air et la situation avec philosophie. Mon ancienne gardienne en profite pour faire du ski de fond.

Ma maison en vue, j'ai le bonheur de constater que mon déneigeur est passé. Comme une bonne nouvelle n'arrive jamais seule, il y a au moins 4 pieds de neige dans l'entrée de la maison. Mon bon samaritain prend la pelle et déneige le tout. Pendant qu'il s'affaire, je fouille désespérément dans mon sac à main à la recherche de mes clés. Je réalise que dans toute cette agitation, je les ai laissés dans mon véhicule. J'ai l'air d'une vraie tarte. La mine déconfite, je reprends le chemin avec mon voisin pour récupérer mes clés. Je me maudis, je râle après ma distraction et je finis par rire du comique de la situation. Que puis-je y faire ?

L'aller-retour a vite fait de me fatiguer car marcher dans 2 pieds de neige, ce n'est pas de tout repos. C'est bon pour le cardio. J'ai finalement récupérer mon véhicule en remerciant mes hôtes charitables avec une bouteille de cidre de glace. Un cadeau de circonstances.

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