La grande Odyssée
Qui aurait cru cet automne qu'il participerait aux éliminatoires ? Le Ca sent la coupe était loin de nos lèvres. Aujourd'hui, un vent de douce folie a soufflé sur Montréal. Pris par le tourbillon de mon travail, je me suis laissée happer doucement par celui-ci. Mes enseignants d'origine égyptienne avaient hâte de mettre fin à notre rencontre afin de rentrer à la maison pour regarder le match de hockey.
En arrivant à la maison, la rue était plus achalandée qu'à l'ordinaire. Les voisins recevaient, bière à la main, en attente de la grande messe du hockey. J'ai téléphoné à ma copine Chantale et pendant notre conversation, je pouvais suivre la partie par les manifestations assez vives de son conjoint qui d'ordinaire est assez calme. Un peu plus tard, ma copine Micheline me rappelle pour me dire qu'elle est au resto et que le conjoint de sa fille vient de leur téléphoner pour les informer du pointage.
Je suis sortie faire une course à l'épicerie, j'ai croisé ma voisine qui faisait son jogging entre deux périodes.
En lorgnant à l'intérieur des demeures, j'ai aperçu un chandail de la sainte flanelle qui trônait fièrement sur la rampe d'escalier telle une oeuvre. Les voitures que je croisais syntonisaient les postes de radio à l'écoute du déroulement du match. Des salons émergeaient des cris de joie. Je me suis souvenue du premier match auquel j'avais assisté en compagnie de mon père, j'avais 14 ans, c'était contre les Bruins de Boston. J'ai vu d'autres matchs avec mes conjoints, mes fils. J'aime l'ambiance, les émotions, comment on se laisse emporter par l'action. J'ai surtout souvenir de ces défilés de la coupe Stanley au centre-ville où la foule était en liesse, l'atmosphère bonne enfant.
C'est un peu tout cela que j'ai vécu aujourd'hui en peu de temps. Pour rassembler les gens, le travail, le labeur et la persévérance ont toujours leur place comme en fait foi l'Odyssée de nos glorieux.
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