La compétence ROSE

Pauline est de nouveau sur la sellette. Cette fois, grâce à son ami Gilles. Un jour il est son ami, un autre il souhaite son siège. Il tergiverse attendant de voir où le vent va souffler et l'humeur des sondages. Voilà que Bernard se met de la partie et veut prendre la parole. Un peu plus loin dans la section Arts, il est question de la devise de la Fondation du cancer du sein du Québec qui est : croire, se battre et gagner. Pauline n'est pas encore en rémission, parce qu'elle n'a pas encore gagné.  Son cancer a pour nom: les blessures à l'égo masculin. Pourquoi ? Parce qu'elle a eu la meilleure note comme chef de parti que ces prédécesseurs masculins et que l'élève a dépassé le maître.

Madame Marois a débuté sa carrière politique comme attachée de presse de Monsieur Parizeau qui était alors son professeur aux HEC. Lorsqu'il  devint premier ministre, elle fut nommée ministre des Finances, de la Famille et du Conseil du trésor. Un vieux dicton dit qu'en affaires, il n'y a pas d'amis, en politique aussi.  En 2004, elle fut celle qui sollicita un vote de confiance concernant le leadership de Monsieur Landry. Le résultat obtenu entraîna la démission de ce dernier. Mais, un proverbe dit qu'on ne fait pas d'omelette sans casser d'oeufs. Madame Marois n'est pas une oie,  mais une bête politique aguerrie. Deux défaites aux élections, deux défaites à la course à la chefferie, un départ de la vie politique, un retour et depuis son suffrage de satisfaction élevé, c'est la chute aux enfers. Quand tous la croient KO, elle rebondit.

Depuis l'âge de 14 ans, je rêve d'un pays. À cette époque, nous manifestions contre le bill 63 qui instituait le libre choix dans l'enseignement en maintenant le choix des citoyens pour la langue d'instruction. A la maison les discussions politiques étaient nourries. À 19 ans, j'étais sur le Mont-Royal lors de la St-Jean à construire un pays. Mon cœur gonflé d'espoir suite à l'élection du parti québécois de novembre 1976, le référendum du 20 mai 1980 est venu clouer le cercueil de ce rêve. Ce soir-là, j'ai pleuré à chaudes larmes. Une vraie peine d'amour.  Le temps passe et panse les blessures. Quand nous avons perdu le second référendum quelques années plus tard, mon cœur ne s'est pas serré, il avait appris à dire : à la prochaine fois.

Ce dont je rêve maintenant, c'est que pour une fois dans notre histoire, une femme dirige notre destinée politique. Voterais-je pour n'importe quelle femme ? Non. La personne qui occupe les plus hautes fonctions de l'état doit être compétente. Les livres sur le leadership regorgent quant aux qualités d'un bon leader, soit la vision, la stratégie, la communication, la confiance et l'éthique. Monsieur Duceppe nage en eaux troubles au niveau de l'éthique. Lors de sa participation à l'émission Ici et maintenant, il dit que le véritable leader est celui qui est devant. Il y a aussi un proverbe qui dit: Tel est pris qui croyait prendre.

La feuille de route de madame Marois est impressionnante, 14 charges ministérielles. L'appareil d'état elle connaît. Un leader doit être capable de guider, d'influencer et d' inspirer. On peut aimer ou ne pas aimer la dame, les derniers mois ont démontré que sa ténacité face aux jambettes politiques qui sillonnent sa route suscite l'admiration. Pauline Marois est une femme inspirante. Elle a démontré qu'elle croyait en un pays, qu'elle savait se battre pour rester en selle et qu'elle voulait gagner. On ne peut que lui souhaiter une rémission complète.

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