Mon salon du livre
Aujourd'hui, le Salon du livre de Montréal ouvre ses portes. Ne me cherchez pas... je n'y serai pas, car je ne suis pas une personnalité connue. Comme je publie à compte d'auteur, ce sont les maisons d'édition qui occupent cette vitrine. Mais comme le disait Louise Gendron dans un numéro de Châtelaine à mon sujet, je suis heureuse... comme ça, pour rien.
Si j'écris aujourd'hui, c'est que les livres ont toujours été mes fidèles compagnons et la lecture mon plaisir solitaire. Mes premiers livres étaient de la collection Tout connaître offerts en promotion avec les achats d'épicerie. Quand j'ai appris à lire à l'âge de 5 ans, les portes de la littérature se sont ouvertes devant moi. J'étais avide de découvrir le monde et avec Tintin j'ai été bien servie.
Vers l'âge de 7 ans, je suis devenue commissionnaire pour ma mère. Ma destination, la librairie du quartier où j'allais lui quérir les titres qu'elle avait choisis. La vue de tous ces livres m'étourdissait et leur odeur allait me coller à la peau pour le reste de mes jours. Ma soif de lecture était si forte, que je lisais dans des conditions où l'éclairage était déficient pour me soustraire aux réprimandes maternelles.
J'aime lire, c'est comme ça. Je suis addict. Lire pour m'endormir, lire pour apprendre, lire pour m'évader, lire en me prélassant dans le bain, dans ma balançoire, sur une plage. Tous les genres sont permis. Lire a enrichi mon ouverture aux autres, ma compréhension du monde dans lequel nous vivons. Je sais que je ne serai jamais seule avec ma gueule, tant que les livres existeront. La lecture est le plus beau voyage à s'offrir à peu de frais.
Un jour, j'ai perdu l'innocence de l'enfance, j'avais 9 ans. Je me suis réfugiée dans un endroit où le silence était roi, les étalages de livres dignes de la librairie Mollat à Bordeaux, réconfortée par l'odeur. Je fuyais la maison où l'atmosphère était trop lourde. Pendant que j'étais parmi les œuvres littéraires, j'oubliais mon mal de vivre. Ma bibliothèque de quartier était mon salon du livre. Pour les enfants défavorisés, le Salon du livre c'est aussi la chance de leur offrir La lecture en cadeau. Je vous invite donc à aller au salon, à vous y procurer la trousse de don. Qui sait cet enfant est peut-être un futur auteur ?
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