Mes femmes à moi

En ce 8 mars, j'aimerais rendre hommage aux femmes qui ont fait la différence dans ma vie en commençant par ma mère. Femme au foyer obligée, elle a toujours eu de grandes ambitions pour ses filles. Mon père lui n'avait aucune difficulté à nous voir devenir secrétaires alors que ma mère voulait nous élever socialement. 

J'ai eu des tantes qui n'étaient pas le modèle féminin de l'époque. Des femmes entrepreneures, des femmes propriétaires de leur maison. Tout cela me semblait bien normal enfant. Aujourd'hui, avec mes yeux d'adultes il en est autrement. Elles suscitent mon admiration.

Au milieu des années 70, il y a eu Lise Payette, Janette, Marie Cardinal, Marilyn French. Ces femmes m'ont fait découvrir le pouvoir de la parole et comment dire était agent de changement.

Au début des années 80, nous étions un groupe de femmes évoluant dans les milieux communautaires. Nous avions pour habitude de bruncher le dimanche précédant le 8 mars. Des moments empreints d'une douce complicité grâce à une des nôtres qui mettait sa maison à notre disposition.

De 1995 à 1998, j'ai été membre du conseil d'administration du Réseau des femmes d'affaires de ma région. J'en ai assumé la présidence. Collaborer avec ces femmes a été une expérience enrichissante, une belle époque de ma vie. Habitées par le désir de faire reconnaître notre valeur et contribution à la société.

En 2007, je me suis vue confier la création d'un centre de formation professionnelle dédiée à la santé. Je n'y serais jamais arrivée sans l'étroite collaboration de femmes aux compétences complémentaires aux miennes. Mon personnel à 90 % féminin a toujours été à mes côtés.

Aujourd'hui, je poursuis ma vocation de féministe en enseignant la musique à des petites filles auxquelles je souhaite inculquer la confiance en soi et l'estime d'elles.  Si je suis ce que je suis, c'est par les valeurs transmises par ma filiation maternelle qui m'ont appris que sans autonomie financière point de salut.