Les cadeaux de la vie
Le 27 juillet 1989, j’emménageais dans ma maison. Un terrain non aménagé que nous avons clôturé, gazonné. Un cabanon s’est ajouté. La devanture s’est parée de deux genévriers et d’une haie de cèdres d’à peine un mètre. Une plaine glanée dans les boisés environnants s’est érigée au beau milieu du terrain. Le premier conjoint n’ayant pas la main trop horticole, la végétation était frugale. Mais, je lui pardonne, car sans lui, je ne serais pas devenue propriétaire.
Un nouveau venu a tôt fait de
modifier l’environnement. Deux lilas, un pommier, un pommetier ont été plantés.
Un coin jardin ainsi que des plates-bandes furent érigés. L’arrivée d’un
nouveau voisin a enjolivé mon terrain d’hémérocalles et de muguet. Au fil du
temps, des amies m’ont fait don de rudbeckia, d’iris. J’ai ajouté quelques
sedums, hydrangées, hostas, pivoines.
Toute cette belle végétation me
permet d’accueillir une faune volatile variée : chardonneret, merle,
mésange, cardinal, geai bleu, oiseau mouche et quelques butineuses. Un petit
lapin séjourne dans mes cèdres, la marmotte se régale des pommes éjectées au
sol, les écureuils se gavent de pommettes quand ce n’est pas une volée de geai
jaseur. Parfois, il y a quelques indésirables, une maman moufette et ses
petits… mais ils sont si charmants à admirer.
Plusieurs lieux de prédilection
habitent mon lopin. Une terrasse aménagée par un chaud week-end de juin avec
mon homme de cœur, un hamac planté entre mes arbres fruitiers grands complices de
mes rêvasseries, gracieuseté de ma sœur.
L’automne arrivé, il faut tailler
les végétaux, ramasser les feuilles, faire sécher les fines herbes, ranger les
accessoires de jardin, cueillir les pommes et partager la récolte. Quand
novembre se fait clément, il m’arrive de me prélasser un livre à la main dans
ma balançoire. La vie continue autrement. Les mangeoires remplies j’observe le
va-et-vient des oiseaux.
La première neige, le premier
frimas font naître la joie de l’enfance. Lorsque la neige s’amoncelle, la pelle
dessine des chemins pour mon petit chien. À Noël, le balcon s’illumine marquant
un autre passage du temps, celui des festivités. En janvier, de ma fenêtre,
j’admire le ciel pur, la vie que j’ai semée et mon cœur se réjouit. N’est-il pas plus beau cadeau d’anniversaire?
Absolument!
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