Camping sauvage !

Qui prend mari, prend pays ! Moi, j'ai pris Denis et lui Miss Hilton. Malgré ce que vous pouvez penser, je suis une femme aimant la nature. Mon enfance a été ponctuée de séjours campagnards dans diverses régions. Toutefois, mes parents n'étaient pas adeptes du camping. Initiée à l'âge de 14 ans par une voisine à Cornwall, j'ai trouvé que la nuit était plutôt noire et étouffante. Je souffre de claustrophobie. Réveillée en pleine crise de panique, j'accusai mes hôtes d'avoir changé l'orientation de la tente... Sans commentaires.

Dix ans plus tard, devenue propriétaire de ma rutilante Renault 5, je sillonne les routes de la Gaspésie, mon nouveau permis en poche avec ma copine Ghislaine. Rien de tel pour une nouvelle apprentie que cette belle route côteuse. Nous campons un premier soir au Mont St-Pierre. Tout va bien. Les choses se gâtent au Parc Forillon, où au petit matin, nous sommes dans la flotte.

Les années passent sans que le camping ne refasse surface. Puis Denis arrive dans ma vie. Amoureux du plein air, il me vante le plaisir d'être ainsi dans la nature. Je me laisse séduire.
Notre première escapade a lieu lors du congé de la Fête des patriotes. Il fait toujours chaud qu'il me dit à cette période. Oh yeah! Nous avons eu des températures au-dessous des normales saisonnières, un ciel maussade avec en bonus pas d'eau chaude dans les douches pour la soussignée afin de se réchauffer.

Vous savez, j'aurais pu dire, qu'on ne m'y reprendrait plus. Mais, je suis persistante. Aussi, l'année suivante, nous campons au parc du Mont Tremblant. Deux jours sans avarie. C'était sans oublier les caprices de dame nature. Alors que nous mangions, observant un chevreuil à quelques pas, le ciel s'est obscurci, des trombes d'eau se sont abattues sur nous. Mon assiette en plan, j'ai dû obtempérer aux ordres de mon chum et me réfugier dans la voiture. C'est à ce moment qu'un pin à deux pieds du véhicule s'est mis à tournoyer devant nous. Là, je n'ai pas lu l'amour dans ses yeux, mais plutôt la peur. Nous avons détenté illico presto. Au retour, la route était jonchée d'arbres, les terrains inondés. Nous l'avions échappé belle.

L'année suivante, nous optons pour le Parc de la Mauricie. Écoutant les nouvelles météos, nous apprenons que de fortes pluies s'abattront sous peu. Nous choisissons de nous éloigner, un couple averti en vaut deux. Notre instinct nous aura servi, ce fut l'année où il y a eu des glissements de terrain. Mais comme un malheur ne vient jamais seul, nous nous sommes retrouvés en panne automobile. Une défectuosité électronique. Quelques jours plus tard, nous devions camper au lac Escalier, devinez ? Non, il n'y a pas eu de tempête, ni glissement de terrain, ni température au-dessous des normales. Simplement, une autre panne automobile en plein milieu du parc du Mont-Tremblant, là où les cellulaires n'entrent pas.

Bien, je ne voudrais pas vous laisser sur une fausse note. Il y a tout de même eu des escapades merveilleuses comme au camping du Cap Bon Désir un soir de pleine lune avec le chant des baleines en arrière fond. Le week-end dernier fut aussi magnifique. La température, le lac, les marches en nature. Nous avons cherché un pont sans jamais le trouver. Nous avons assisté aux premières loges au bal des vampires, je parle des mouches à chevreuil qui m'ont en affection, tant et si bien que j'enfle à vue d'oeil.

Vous pouvez oser me demander si j'y retournerai ? La réponse est... oui car enfin j'ai pu démontrer que non, je n'apportais pas la poisse. Bonnes vacances à tous !

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