Si j'avais un char

Ça changerait ma vie nous disait un air bien connu. En effet, la mienne fut changée l'année de mes 25 ans où je devins propriétaire d'une Renault 5. Comme des milliers d'autres à l'époque "J'avais attrapé le schnac". Que d'aventures avec mon petit bolide. Le bouching de transmission, les freins qui me lâchent en pleine côte rue St-Denis entre Sherbrooke et Ontario. Un lendemain de tempête, enceinte de 4 mois, après m'être échinée à pelleter une heure durant, je découvre qu'un citoyen pas très honnête a esquinté mon parechoc avant et quitté les lieux sans m'en avertir. Le soir de mon accouchement, à deux heures du matin, rue Messier, mon véhicule refuse de démarrer au grand dam de mon amie venue m'assister pour l'événement.


Je vous fais fi de tout le reste. Subaru est apparu dans ma vie comme un luxe. Des aventures ? Et oui, quelques unes tout de même. Le capot qui se soulève, obstruant ma vue sur le Pont Papineau. Des crevaisons à répétition alors que je voyageais entre Blainville et St-Jean-sur-Richelieu. Des appels à mon chevalier servant qui venait quérir sa belle sur la voie d'accotement. Un matin au lever, alors que la veille nous avions trouvé la maison dévalisée, ma Subaru avait disparu. Elle fut retrouvée deux jours plus tard alors que les voleurs s'apprêtaient à commettre d'autres méfaits. Une journée de novembre où le verglas nous avait donné rendez-vous, ma voiture fut emboutie avec pour conséquence une douleur dorsale qui m'a empoisonné la vie quelques temps durant.

Nouvelle promotion oblige, je me retrouve avec une Honda rouge. Ma première voiture neuve. Habitant un nouveau quartier en construction, les crevaisons devinrent légion. Je ne vous dis pas l'angoisse quand celles-ci arrivent en pleine heure de pointe sur le Métropolitain entre l'autoroute 15 et le boulevard Décarie. J'en ai sué un bon coup. Puis, il y a eu cette journée au retour du travail, la veille de l'anniversaire de mon fils aîné, où la voiture pleine de victuailles et du gâteau d'anniversaire, un énergumène m'a fonçé dessus avec pour résultante l'accentuation de mes maux de dos. Le rouge: FINI.

La voiture suivante fut une Achieva blanche avec pour seul défaut une contorsion pour déposer bébé dans son siège. Devenue travailleur autonome, j'ai opté pour une voiture fiable, petit budget, une Cavalier sans histoire, laquelle fut suivie d'une Grand Am. J'avais choisi ces dernières car je connaissais les propriétaires qui étaient aussi mes clients. Puis, je me suis tournée vers Mazda à deux reprises, là encore je connaissais bien une vendeuse. Elle a quitté et son remplaçant a tenté de me faire craquer avec sa promotion " Gagnez votre achat" laquelle s'agrémentait d'un souper en sa compagnie. Je lui parlais de location et lui de vente. Mars ou Vénus ?


La toute dernière en lice, une Sonata que j'ai choisi pour la garantie, les options, le prix, l'accueil et aussi parce que j'y ai retrouvé une personne que j'ai jadis connu lorsque j'étais impliquée dans l'association des gens d'affaires. Toujours utile de connaître quelqu'un dans la boîte quand surgit un pépin. Et, vous savez quoi ? Je l'ai acheté. Changement de mentalité, l'âge oblige, j'ai pensé à mes héritiers aux prises avec une location. On ne sait jamais.








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