La rentrée

Les débuts d'année scolaire se suivent et ne se ressemblent pas.  Cette année, ma rentrée a plutôt été holé, holé ! Elle a débuté par le décès du fils de mon adjointe. Un événement qui ne laisse personne indifférent. Quand nous sommes tout en haut de la pyramide, nous portons la responsabilité de prendre soin de notre équipe.  En réalité, mon équipe a pris soin de moi et moi d'eux.  Ce malheur a eu un effet mobilisateur. J'ai osé solliciter une aide extérieure. Je me bénis d'avoir eu ce geste. 

La vie me réservait d'autres surprises. A mon retour de vacances, ce fut l'hécatombe. Pour faire une histoire courte, plusieurs personnes clé au sein de mon organisation ont été touchées soit par la maladie, soit par la mort d'un proche. Certaines ont reçu des diagnostics de cancer, d'autres d'une chirurgie à venir. Quand un nuage gris passe et stagne au sein d'une équipe, le moral des troupes est fragile. J'aimerais bien que l'ouragan Irène lui fasse la fête. J'ai aussi appris le décès de la présidente de notre conseil des élèves. Trois semaines et la vie s'était enfuie. Cela fait réfléchir.

Et moi dans tout cela, je dois garder le cap. Comme un malheur ne vient jamais seul, pour bien pimenter cette semaine mouvementée, hier, ma voiture a été emboutie par un conducteur d'origine arabe, qui a son tour s'est fait emboutir par un beau gros pick up. Résultante ?  La valise et le pare choc arrière de la voiture du conducteur arabe est endommagée, le pick up ne porte aucune trace et moi, je m'en suis tirée avec un solide coup au cou. 

J'ai oublié de mentionner l'affabilité du propriétaire de l'Altima qui dès que je suis descendue de mon véhicule a commencé à m'invectiver de bêtises en signalant haut et fort que j'étais fautive. Bon, puisque c'est comme ça: Bonjour la police !  C'est l'heure du lunch. Ils ont d'autres chats à fouetter ou d'autres beignes à manger. Ce n'est pas moi qui l'ai dit, mais le propriétaire de l'Altima. Le chauffeur du pick up a pris les choses en main avec le constat à l'amiable. Le propriétaire de l'Altima était tout sauf aimable. Je voyais déjà poindre les ennuis, sachant qu'il refuserait de signer le constat. En plein dans le mille. J'ai dû lui faire une démonstration à l'appui et un dernier appel à son intelligence. Peine perdue! 

Durant tout ce temps, je suis demeurée zen, à garder le silence. Après tout, les dommages n'étaient que matériels et un peu de douleur au cou. Il y a pire. Je me suis surprise à surfer sur la vague des dernières semaines. Que puis-je faire d'autre ?   Je tente de dédramatiser en regardant les côtés positifs à ces drames humains. Nul n'est à l'abri et leurs présences, me ramènent à ma propre finalité. Comme dans la chanson de Gerry : Je suis toujours vivante  et fière de l'être.

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