Le destin

Bon, je sais cela ne fait pas trop intello, mais je suis accro à mon hebdo. Ma lecture scientifique comme certains m'ont déjà dit avec ironie. Faute avouée est à demi pardonnée. J'y trouve refuge semaine après semaine, le temps de déconnecter mes neurones par des nouvelles qui me parlent de nos artistes. Ils sont notre histoire, l'histoire d'un peuple. Je dois tenir cela de ma grand-mère qui avait réalisé un album des photos de ses vedettes préférées.
 
Bien il n'y a pas que la vie de nos artistes dans cet hebdo. Il y a les nouveautés côté livre, cinéma,vidéo, cd. Des recettes alléchantes, des astuces pour l'entretien de la maison, des jeux pour se divertir, un sommaire de nos émissions télé de la semaine. Quand je tourne les pages, je fais le vide, je me détends. Sa vie ne s'arrête pas là. Il trône par la suite dans le salon du personnel.

Cette semaine, nous pouvions y voir notre Julie nationale, amincie, resplendissante. En parcourant l'article, mon cœur s'arrête. J'y apprends le décès d'Isabelle Péladeau. Nouvelle qui va sans dire m'a échappé. Je suis troublée. J'ai rencontré cette dame lors de mon mandat de présidente du Réseau des femmes d'affaires du Québec dans ma région. Elle y était venue à l'occasion de la journée de la femme. Une femme pétillante, pleine d'humour, sans chichi. Je me souviens de ce moment-là, comme d'un beau moment, d'une belle rencontre. Elle nous avait alors parlé de son éducation, des cours de piano, accentuant sur le A, de sa place dans l'entreprise familiale. Triste destin que de plonger dans les eaux glacées.
 
Il y a un autre moment de ce mandat qui m'est revenu en mémoire. C'était encore au Centre culturel de Lorraine. Cette fois, nous y avions accueilli la ministre de l'industrie et du commerce, madame Rita Dionne Marsolais.  J'étais un peu nerveuse. Ce n'est pas tous les jours que nous avons l'occasion de recevoir une ministre. Le protocole est important et comme je suis gaffeuse de nature, je craignais de m'enfarger dans l'ordre des présentations, d'oublier un dignitaire, de ne pas être en mesure de m'adresser aux gens. Finalement, tout s'est déroulé à merveille. J'ai appris que ce n'est pas le titre qui fait la femme. Ministre ou pas, madame Dionne-Marsolais était avant tout une femme accessible, heureuse de partager son cheminement de carrière en incitant d'autres femmes à suivre ses traces.
 
Cette expérience de présidente au sein de ce réseau m'a permis de découvrir des femmes qui m'ont fait confiance, d'autres qui ont su me conseiller dans le développement de mon entreprise et des amitiés qui perdurent depuis plus de 15 ans. Si j'occupe les fonctions qui sont les miennes à présent, c'est qu'un jour invitée à rencontrer l'ambassadrice du Mali par ma députée, j'ai inversé les cartons sur la table. La personne qui devait me tenir compagnie était de type un peu rasoir. En changeant les cartons, je me suis retrouvée assise aux côtés d'un dirigeant d'une commission scolaire qui était à la recherche d'une enseignante pour mettre sur pied un nouveau programme de formation. C'est ce que j'appelle le destin. D'enseignante, je suis devenue gestionnaire.

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