Vivre dans la vérité

J'y retourne occasionnellement, le temps des concerts. L'endroit est réconfortant. Jacques-Cartier y a célébré une première messe. Cette église érigée entre 1749 et 1751 est considérée comme l'une des plus anciennes églises du Québec. Vous vous demandez bien ce que j'y faisais en ce beau dimanche de février?

J'y suis venue prier pour celle qui fut l'aimée de mon homme de cœur et qui est décédée de façon prématurée. J'y suis aussi venue pour entendre les cloches sonnées comme lorsque j'étais enfant, retrouver l'odeur du bois, admirer la voûte sculptée, l'une des plus belles au Québec ainsi que les portes de bois de chaque côté du maître-autel de style Louis XV. J'y suis venue repaître mon âme d'artiste qui avait besoin d'être apaisée.
 
L'orgue aussi s'est invité. L'église de la Visitation a fait salle comble. Des gens de tous âges, toute ethnie confondue, sont venus au rendez-vous. Un fils accompagnant son père pour la sortie dominicale. Une dame d'origine italienne, mantille sur la tête comme cela se faisait à une certaine époque pour témoigner le respect à Dieu. Des hispanophones avec leur tribu arrivent en retard comme ils le font souvent dans la vie de tous les jours.

Une dame dirige le chœur des fidèles, changeant les numéros pour signifier à l'auditoire de quel chant il est question. Sa voix est pure. Je l'inscrirais sans hésitation à La Voix. Le curé étonne par son jeune âge. Il est loin le temps des sermons où le prédicateur monologuait. Cette fois, il interroge, les fidèles répondent. Il parle des olympiques, du rôle des entraîneurs, de vivre dans la vérité.  Son propos m'interpelle. C'est justement ce dont il est question sur la 4e de couverture de mon dernier livre. Le hasard...? Je ne crois pas.
 
Au moment de l'offrande, mes pensées vont vers mon fils cadet, qui cherche sa vérité. Nous nous souhaitons la paix et nous préparons pour l'eucharistie. Un grabataire secoue frénétiquement les cloches, les têtes s'inclinent. Les apôtres se préparent à donner la communion en s'aspergeant les mains de Purel. Il est loin le temps des burettes et des serviettes...! Au sortir de la messe, une main se glisse dans la mienne pour me souhaiter un bon dimanche. Quel bon dimanche!

 

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