Sur les verts


Qui dit golf, dit nouvelles rencontres. Certaines sont plus agréables que d'autres. Des Basses-Laurentides à la Montérégie, la faune diffère. Parfois nos premières impressions sont trompeuses. Comme ces deux gars, prestataires de la CSST. L'un avait une mince queue de cheval bouclée, un crâne dégagé, la tenue négligée, la bouche édentée. Il jouait avec une précision étonnante. L'autre, tout aussi costaud, avait un peu plus de difficulté à se mouvoir tout en étant aussi bon golfeur. Sans doute le plein qu'ils avaient fait tous les deux y était pour quelque chose: deux bières et un joint pour le premier neuf ...!
 
Le dimanche suivant, notre quatuor improvisé est composé d'un courtier immobilier dont la sonnerie du cellulaire imite le cri du canard. L'autre joueur? Je ne sais plus ce qu'il faisait  comme métier, mais il était là pendant que sa visite magasinait. Son impatience s'est manifestée dès le premier trou, en premier lieu à l'égard du courtier immobilier dont le téléphone n'arrêtait pas de sonner, puis par la suite au sujet de la vitesse du jeu. Il y avait un tournoi devant nous... un peu normal que cela soit au ralenti.  Un orage a sauvé la mise. Nous avons déclaré forfait.
 
Puis, il y a eu cette journée, digne de drôle de vidéo. Personne devant, personne derrière.  Le sac de golf au départ qui tombe de la voiturette à peine en route vers les verts. Moi, qui frappe une balle sur un panneau indiquant la direction du prochain trou. Sans compter, la balle sur le vert de mon partenaire que j'ai déplacée comme une  boule sur une table de billard. Vite une leçon! Cela tombe bien, c'est mon cadeau d'anniversaire, une heure de cours.
 
Lundi alors que la canicule se fait bien sentir, que je dégouline, je me présente avec mon sac. À voir, le regard étonné de mon professeur quand je lui montre mes bâtons... il cherche ses mots pour exprimer leur désuétude sans froisser la cliente. Je l'aide un peu. Ils ont de l'âge, 25 ans minimum...Il me vante les vertus du graphite. Je sais, je sais. Bon, il me prête des bâtons. Trente minutes suffiront me dit-il afin d'assimiler les conseils. Il a bien raison, ces trente minutes me semblent interminables.
 
Il faut que je retienne la leçon... la position de la main pour une bonne prise du bâton, la distance de la balle avec le bâton, la tête sur la balle, la rotation du tronc pour frapper la balle. Je suis épuisée, en sueur. Il me faudra revenir après avoir pratiqué ces beaux conseils au moins deux ou trois fois. J'avoue avoir tenté de mettre le tout en pratique ce dimanche. Une amélioration certes, mais nous sommes loin de la coupe aux lèvres.
 
 

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