La dernière fois où...

La dernière fois où... j'ai été émue n'existe pas. Il n'y a que des dernières fois, à commencer par ce matin en regardant le givre à l'extérieur. Hier, mon cœur s'est glacé en  entendant le massacre de ces jeunes enfants Pakistanais. Chaque fois, je me demande comment l'âme peut s'habiller d'horreur. Un mystère de la vie. Le yin et le yang, le bien et le mal. 
 
La dernière fois où... j'ai été émue, c'est cette nuit en lisant un message qu'un ancien collègue enseignant m'avait écrit suite à une rencontre impromptue à l'épicerie du coin. Il me parlait de mon honnêteté et de mon intégrité. Cela m'a fait du bien d'être reconnue.
 
La dernière fois où... j'ai été émue, c'est hier à l'annonce de la rémission de ma bonne fée. Le chemin de la guérison n'est pas terminé, mais elle affiche une détermination qui suscite mon admiration. La chance est avec elle, elle a trouvé un donneur pour sa greffe de moelle. Son plus beau cadeau à vie.

La dernière fois où... j'ai été émue c'est au concert de Noël donné samedi dernier à l'église de la Visitation par la chorale Katimavik. Un concert familial, les airs de Noel d'antan avec la nostalgie de ces messes de minuit, des réveillons. Le plus beau moment, c'est quand les spectateurs ont chanté à l'unisson avec la chorale Les anges dans nos campagnes. Pleurer de joie c'est encore possible.
 
La dernière fois où... j'ai été émue, c'est quand j'ai reçu un texto d'un membre de mon personnel m'annonçant qu'il avait obtenu son baccalauréat en enseignement et qu'il se préparait à poursuivre au DESS en administration scolaire. Du même souffle, il me remerciait de l'avoir soutenu, encouragé.
 
La dernière fois où... j'ai été émue, c'est au retour d'un week-end, mon voisin physiothérapeute à qui j'avais prêté un livre et des CD est venu me remettre ces derniers, ajoutant un CD à ma compilation ainsi qu'une bouteille de vin.  C'est rare les gestes gratuits.
 
La dernière fois où... j'ai été émue, c'est lorsque j'ai entendu mon fils parlé des boules de Noel de collection que je lui offre depuis 15 ans et de sentir l'importance qu'elles revêtaient pour lui. C'est moi qui a eu une boule au cœur en me disant qu'après mon départ, mes petits-enfants porteraient le même regard.
 
La dernière fois où... j'ai été émue, c'est lors d'un souper de famille chez ma cousine la biscuitière. Je me suis sentie privilégiée d'être si bien entourée avec le même sentiment qui m'habitait quand je me retrouvais autour de la table que sa mère avait préparée. Ce souper-là, la mère et la fille n'ont fait qu'un dans mon cœur.
 
La dernière fois où... j'ai été émue, c'est en vous livrant ce billet du temps des fêtes, ce temps de réjouissances, de retrouvailles, ce temps pour être.

Commentaires

  1. Bravo c'est réussi !

    Josée.

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  2. M'émouvoir?? Ben....c'est déjà fait.

    D.F.

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  3. Merci Ginette pour ces belles émotions et Joyeuses Fêtes!

    Louise

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  4. Et bien toi...Ce n'est ni la première fois, ni la dernière fois que tu sais m'émouvoir.
    Merci pour tes textes si transparents.
    Chaque fois que je te lis, je suis capable de voir le tout comme une image au cinéma.
    Merci de te révéler petit peu par petit peu.
    Tu as un talent extraordinaire.

    Isa.

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  5. Les fois récurrentes où je suis émue, c’est chaque fois que je vois mes petits-enfants, que je les vois grandir trop rapidement. J’essaie toujours d’arrêter le temps et je remercie le Ciel pour ce grand bonheur que j’apprécie et que je savoure lentement et pleinement au-delà de tout.

    Micheline

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