Le voyage de noces

12 septembre 1992, je convole en seconde noce, enceinte de 4 mois. Notre lune de miel a pour destination la France, la Belgique et la Hollande. Depuis que je suis toute petite, Amsterdam me fait rêver. Les canaux, l'animation de la ville, les musées, les arts.

Nos amis Bruxellois chez qui nous logeons, nous ont gentimé indiqué qu'il serait plus sage de réserver et de prendre le train. Le train... ben voyons donc... Monsieur T ne s'abaisserait pas à voyager avec le peuple, quant à réserver, c'est contre ses principes. Ce qu'homme veut, femme le ... La voiture nous empruntons. Cinq heures de route minimum. Plus la journée avance, plus mon ventre se contracte. Le covoiturage m'épuise. Pas de GPS dans les années 90. La patience de mon homme n'est pas sa plus grande vertu, ni la mienne.

Nous arrivons à Amsterdam aux alentours de 15h. Les chambres disponibles sont hors de prix. Cela, mes amis nous l'avaient dit. Mais comme mon homme est toujours aussi Thomas, nous devons nous replier sur un hôtel 2 étoiles avec un monte-charge pour accéder à notre chambre qui, somme toute, est très ordinaire. La salle de bain est à l'étage. Je me repose car je suis crevée.

Au réveil, il est l'heure d'aller souper. Par prudence, je m'informe des modalités de stationnemment. Peu s'en faut pour que la voiture soit remorquée. 45 $ pour une nuit, un prix d'ami. Cela aussi mes amis nous l'avaient dit. Pour terminer la soirée Monsieur T. demande où est le Red Light. Vous ai-je dit que nous logions dans le quartier de la gare? Un quartier très chaud. J'avais suggéré le port de vêtements n'attirant pas l'attention. Mon homme comme toujours n'en a fait qu'à sa tête et a mis son imperméable vert fluo. Comment se faire repérer en 10 secondes.

En fin de soirée épuisée par nos tribulations, mes intestins ont décidé de s'activer. Oserais-je dire que la nuit fut assez mouvementée. Mon nouvel époux a fait le guet devant la toilette pendant que j'y étais au cas où il m'arriverait quelque chose. Au petit matin, nous n'avions pas vraiment l'air frais et dispos. Pendant que nous dégustirons notre croissant accompagné d'un café, mon mari, me propose une ballade sur les canaux. J'étais tellement déçue, vannée, que j'ai refusé. Tout ce que je souhaitais, c'était de quitter cette ville où tout allait croche depuis le début.

Sur le chemin du retour, alors que la pluie faisait le guide, mon homme me dit: Il faudrait bien une petit souvenir de notre séjour en Hollande. J'ai pris la caméra, un moulin à vent croisait notre chemin, j'ai fait clic au travers de la vitre d'auto ruisselante de pluis et je lui ai dit: Tiens, le v'là ton souvenir.

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