Maman

A l'aube de ce jour où la maternité sera célébrée, mes pensées vont vers deux mères éplorées dont les médias ont fait la une la semaine durant. Je parle de la mère de Jolène Riendeau et la mère des deux enfants tués par un conjoint désespéré. Pour elles, cette journée sera tout sauf extraordinaire.

Je pense aussi à Anne-Marie Lecomte, journaliste au magazine Châtelaine dont le fils s'est suicidé récemment. Je vous invite à lire son article bouleversant dans le numéro d'avril intitulé Style libre. La justesse de sa plume, le courage des mots et surtout sa peine, pour ne pas dire sa déchirure, vous toucheront assurément.

Alors, quand je regarde tout cela, je contemple mon bonheur et je m'estime chanceuse d'avoir deux fils aimants au coeur pur. Je les trouve beaux, physiquement et intérieurement. Il y a eu des moments de doute où comme pour plusieurs parents les tempêtes étaient fréquentes, mais j'avais confiance en l'éducation donnée pour les amarrer à la vie. J'ai dû quelques fois nager à contre-courant. Je me suis fait les bras. Cet amour inconditionnel est celui qui me porte au quotidien. C'est par leur présence dans ma vie que je suis devenue celle que je suis aujourd'hui.

Il y a aussi la présence de ses femmes, ma filiation, qui m'ont transmis leurs talents d'écriture, de musique, d'organisation d'événement, de cuisine. Je suis la fille de Paulette, fille de Johanna et petite-fille d'Adèle. Mes deux grands mères ont mis au monde 24 enfants. Je crois qu'elles ont bien contribué à la natalité. En ce qui me concerne, j'ai conservé le 2 mais retirer le 4. C'est aussi à nos aiëules que nous devons rendre hommage en cette journée de la fête des mères.

Je rêve maintenant du jour où je serai grand-maman. Il me tarde de bercer mes petits-enfants. Mes plus beaux moments avec mes enfants sont logés dans une berçeuse à chanter, dans leur lit à leur raconter des histoires ou sur le sofa à regarder une émission télé en leur jouant dans les cheveux. Quand je ferme les yeux, je revois les bouclettes blondes de mon aîné, à cheval sur mon dos dans un parc à Chartres, j'entends son rire. Je repense à cette journée avec mon cadet assis sur un banc dans les jardins de Versailles, un jour de pluie où il a su mettre du soleil dans mon coeur. Ma boîte à souvenirs regorge de souvenirs heureux. Merci la vie !

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

La petite fille qui aimait les raisins... et les concombres

Le petit canard qui pédale

Petit pot de biscuits...