Hasta Pronto !

La grande voyageuse est de retour avec de nouvelles aventures à raconter. Les Dieux étaient avec nous. Vol à l'heure, chambres prêtes à notre arrivée, trains confortables. Rien à signaler si ce n'est ... Les curieux et les curieuses devront patienter quelques lignes.   Ah oui, la destination ! Viva l'Espagna, plus particulièrement, un tour du chapeau Ibérique :Barcelone, Valence et Madrid.

Des villes différentes qui ont su me séduire par leurs attraits touristiques, mais aussi pour la vie qui les anime. Que ce soit diverses manifestations dénonçant les horreurs en Irak à Barcelone ou exigeant une éducation de qualité à Valence ou la finale de la coupe Del Rey à Madrid donnant lieu à de joyeux rassemblements, je me suis plu à marcher, à magasiner, à découvrir les marchés et à déguster de bonnes sangrias et tapas.

Des étals de poissons à ceux du boucher en passant par les huiles, les fruits et légumes, je me questionnais sur la vie de ces commerçants, comment ils développaient leurs clientèles. Le dimanche, les Madrilènes se donnent rendez-vous au marché El Rastro. Les marchands de cuirs, de vêtements, de castagnettes, d'éventails, de foulards, de dentelles, de poteries exposent sous un flot constant de touristes, de citadins à la recherche d'une bonne affaire. Il faut aussi observer le ballet humain un beau samedi en fin de journée à la Place Puerto Del Sol.

Des larmes de bonheur se sont échappées au Palais de la musique catalane.La beauté des lieux,  le mousseux accompagné de tapas, une salle de spectacle unique en son genre où des danseurs, chanteurs et musiciens de flamenco ont envoûté l'assistance. L'émotion fut à son comble à la Sagrada Familia. De longues minutes durant, de l'intérieur j'observais cette église à l'architecture on ne peut plus particulière. Tant de génie exprimé en cette oeuvre. Je n'en suis pas encore tout à fait remise. Ni de la corrida, un incontournable que je ne regrette pas. Tant de fois vue dans les films, y être en vrai est une expérience inoubliable. L'âme de l'Espagne s'y exprime par la fierté, le courage du toréador. Une arène, où les classes sociales n'existent pas, le cigare, la cigarette ont encore droit d'être exhalés.

Il y a eu bien entendu quelques musées, celui de l'histoire de Barcelone, de la porcelaine à Valence.  Le Musée de l'Océanographie à Valence vaut également le détour. Un moment à la fois paisible par le mouvement des poissons et diverses espèces marines et animé dû à la présence d'écoliers. Les dauphins ont toujours la cote. Finalement, le Palais Royal à Madrid, quelle ornementation !

Un petit détour balnéaire à la plage de Valence. Trottoirs sur la plage pour nous mener à la mer sur fond de paysage urbain. Petites maisonnettes rayées blanches et bleues. Les mêmes jeux, les mêmes dessins d'un continent à l'autre. Un sable fin, brun. Une eau fraîche avec une douce brise marine.

Voilà, un autre voyage qui s'achève avec une visite à la douane au Québec.  J'ai eu le malheur de déclarer l'achat de vêtements. Je ne sais si j'ai la tête d'une acheteuse, ni ma compagne de voyage, mais on nous a invitées dans l'antichambre de la fouille. Le douanier a commencé par m'appeler monsieur. Je lui ai rappelé que j'étais une dame. Il s'est excusé se disant distrait par mon voisin qui haussait le ton. Il était fort en calcul mental et au fait du taux de change. Je n'avais rien à cacher. Je lui ai même offert de lui montrer mes factures, ce qu'il a décliné. Cela aurait simplifié l'opération. Interdiction de toucher à ma valise. Monsieur remuait mes vêtements, me demandant d'énumérer mes achats.  Je m'exécutai. Il me posait deux fois les mêmes questions. Après la valise, le sac à main. Oups ! J'avais oublié les chips qu'il a renversées. Un sundae avec cela ! Dans ma tête,je revoyais la pub du 6/49: Il faut toujours être aimable avec le douanier, on ne sait jamais. Je compte bien y retourner, cette fois plus au Sud.