Des tonnes de copies

Pour plusieurs, le retour à l'école aura lieu cette semaine.  Récemment, je partageais un repas avec des gens du milieu de l'éducation et la conversation a pris le chemin du plagiat. Bien que nos règlements soient assez explicites, nous devons année après année, revoir ceux-ci en raison de l'évolution des nouvelles technologies. Nous trouvons nos élèves très créatifs. Que celui qui n'a pas copié se lève!

Les réponses écrites sur des cuisses où il suffit de relever la jupe, le jeu des effaces avec la complicité de collègues. D'autres, moins subtiles, dont je suis, prennent carrément le livre pour retrouver la page qu'ils ont bien visualisée et sont tellement absorbées qu'ils ne voient pas le professeur derrière leur dos. J'ai une élève qui a utilisé les toilettes du personnel et oublié sa calculatrice avec une feuille réponse glissée dans la batterie avec en plus, une coupure de journal l'identifiant.

La résultante pour ces plagiats est zéro ou échec selon le niveau primaire, secondaire, formation professionnelle. Pour la formation professionnelle, cela entraîne aussi une suspension.  À mon époque, au primaire et au secondaire, cela se traduisait par une retenue où la copie était au menu. Mais la copie était aussi l'outil pour calmer les agités dont j'étais. Toutefois, je tiens à préciser que je n'ai jamais fréquenté le bureau de la direction. 

Ma mère qui officiait sur mes apprentissages scolaires décidait de me faire approfondir certaines notions. Elle choisissait également bien ses moments pour ce faire. Aux vacances de Noël, de Pâques, je me retrouvais assise devant mon pupitre à copier questions et réponses du cours de géographie, à réécrire 100 fois la règle de grammaire. Puis-je vous faire une confidence? Je n'ai jamais cru à la copie comme outil pédagogique. Avec les années, certains professeurs se sont raffinés et ont exigé que chaque mot soit écrit de couleur différente.

J'ai déjà imité la signature de mes parents... en deuxième année. Pourquoi? Par curiosité. Devinez? Deux pages de copies à signer le nom de mes deux parents. Un jour, une amie avec qui je discutais de la question m'a dit qu'elle avait imité la signature du directeur du collège qu'elle fréquentait. Sentence? Un été à copier dans sa chambre.

Bon, le pire qui peut nous arriver c'est qu'un de nos parents soit notre enseignant ou notre directeur et que pour montrer son équité, fasse preuve de plus d'exigence à notre endroit. Dans ce cas-là, la copie est au menu. La question vous brûle les lèvres. Ai-je moi aussi fait copier mes enfants? Une seule fois pour l'aîné, pour une question de tabac. Il en parle encore. Quant au plus jeune, l'école s'en est bien chargée.

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