Les cocasseries

Depuis ma tendre enfance, j'ai l'art de me mettre les pieds dans les plats. Une seconde nature, une Gaston la gaffe version féminine... Alors, tant qu'à y être aussi bien vous partager mes mésaventures qui j'en suis certaine sauront vous faire sourire.


Le consultant

J'ai retenu les services d'un consultant spécialisé afin d'aider les propriétaires de commerce, dont j'ai la responsabilité, à augmenter leurs chiffres d'affaires. Pour l'occasion, nous louons une salle dans un hôtel prestigieux de la région. La formation est un succès, le formateur à la hauteur des attentes de tous. C'est un soir de février glacial, vous savez quand les voitures ont les vitres givrées et nécessitent un démarrage afin de pouvoir émerger sur les routes. La mienne s'emballe dès que je mets le pied sur l'accélérateur exécutant une belle figure de patin sur la glace. Nous sommes en 1992... les véhicules ne sont pas équipés de système antidérapage.  Ce qui devait arriver arriva. Je perds le contrôle allant heurter le véhicule arrivant en sens inverse. Malgré ma myopie, je crois percevoir la fureur sur le visage du conducteur. Il met un certain temps à me reconnaître et moi de me confondre en excuses en le reconnaissant. C'est le consultant. Je lui propose de faire un constat à l'amiable. Le malaise... En bon gentleman, il décline mon offre, insistant pour assumer les frais de la portière à réparer. Chacun ayant hâte de retrouver les siens, l'affaire est conclue. En fait, ce ne fut pas vraiment une bonne affaire pour lui, les honoraires de cette soirée venant de s'envoler pour réparer ma bêtise. Toutefois, comme quoi la vie est parfois remplie de surprises, il est devenu un de mes clients quand je démarrai mon entreprise.

Le rendez-vous

J'ai rendez-vous avec cette dame du Réseau des femmes d'affaires qui est membre d'un comité où je suis impliquée. Je dois passer chez elle prendre un document. Je sais qu'elle a des enfants. Je note l'adresse, mais comme cela m'arrive occasionnellement, j'inverse les chiffres. Oui, je souffre de dyslexie ponctuelle et de trouble de l'attention. Me voici arrivée à destination, à tout le moins je le crois. Je demande aux enfants à l'extérieur si leur maman est dans la maison. Ils me disent oui, d'entrer, la porte est ouverte et d'aller m'asseoir au salon. Ce que je fais. Je trouve tout de même étrange de m'introduire dans la maison d'une femme que je connais peu. J'entends des voix, mais ne reconnais pas celle du membre de mon comité. Je commence à me sentir mal. Cinq minutes plus tard, la dame de la maison descend au salon. M'apercevant elle lance un cri de surprise. Nous sommes deux. Je lui explique que j'ai rendez-vous avec madame... La voilà plus rassurée, esquissant un sourire. La dame en question est sa voisine, elle rectifie les coordonnées. Je quitte illico presto, confuse de mon étourderie.

L'entrevue

Référée par une de nos enseignantes, je convoque cette dame à une entrevue. Je prends connaissance de son CV, lui pose les questions d'usage. Elle a le profil qui convient. Nous discutons des conditions d'embauche. Tout baigne. Heureuse d'avoir trouvé la perle rare,  je me lève pour prendre ma carte professionnelle et la lui remettre. Au retour, en venant pour me rasseoir, le concierge qui la veille a bien ciré le plancher de mon bureau, la chaise à roulette glisse et je me retrouve sur le cul. Il ne faut pas avoir peur des mots. Je me suis fait mal et le ridicule de la situation provoque un rire incontrôlable. La future enseignante est aussi prise d'un grand fou rire, ne pensant pas à m'aider. Je reste ainsi prostrée au moins une minute attendant une aide qui manifestement ne viendra pas. Une fois notre hystérie collective terminée, je me remets sur pied, lui serre la main. Au revoir ! Une fois sortie de mon bureau, me voilà prise de fou rire, me disant que pour toutes les deux cette entrevue logera aux annales.

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