Maman

Il y a ces futures mamans portant leur premier enfant qui s'émerveillent de cette vie s'agitant dans leurs entrailles. Il y a celles qui ont porté la vie et que, pour diverses raisons, cette vie les a quittés. La fête des Mères leur rappelle cette perte. Le coeur n'est pas à la fête, mais à la tristesse.

Il y a ces mères monoparentales qui font des pirouettes pour boucler les fins de mois afin de nourrir convenablement leurs enfants, leur offrir des loisirs qui feront qu'ils ne seront pas en marge de la société. Elles sont toujours deuxièmes quand vient le temps des plaisirs.
Il y a ces mères dont la mère est atteinte de la maladie d'Ahzeimer, qui semaine après semaine vont faire leur lessive, prennent soin de la sortir, lui font la toilette. Cette mère qui n'a plus de censure, qui repose inlassablement les mêmes questions reconnaissant occasionnellement sa fille.Cela triture le coeur.

Il y a ces mères qui ont donné naissance à un enfant handicapé, qui par obligation, ne pouvant plus prendre soin adéquatement de leur enfant, le place afin qu'il ou qu'elle reçoive des soins plus adaptés. Il y a celles qui persistent et signent au prix de leur santé à prendre soin de leur enfant devenu adulte. Un amour inconditionnel qui ne trouve pas la paix, car elles s'inquiètent de ce qu'il deviendra une fois qu'elles auront quitté.

Il y a ces mères qui ont un enfant avec des difficultés d'apprentissage. Elle s'investissent dès le début de la scolarisation afin d'offrir les meilleures ressources. Elles sont débordantes de créativité, inventent diverses stratégies d'apprentissage sachant qu'un voile couvre l'avenir de leur progéniture.

Il y a ces mères qui font le choix de mettre leur carrière en veilleuse pour prendre soin de la marmaille. Elles y trouvent un certain équilibre. La présence au quotidien des enfants est une merveilleuse source d'amour.

Il y a ces mères adoptives, qui en prenant mari ont pris enfants, deviennent signifiantes dans la vie de ceux-ci. Lorsqu'il y a rupture, elles sont en deuil de cette maternité par procuration.

Il y a eu nos grands-mères, nos mères qui ont ouvert le chemin de l'indépendance financière, du droit de vote.

Il y a  ma mère qui  me disait qu'un jour je serais avocate ou médecin, rien de moins. En me disant cela, elle signifiait que je pouvais aller loin, qu'elle croyait en moi. Je ne suis ni avocate, ni médecin. Malgré des détours, j'ai choisi ma route, je me suis accomplie.

Il y a mes fils, qui chacun à leur manière, me témoignent  leur amour. Moi, aussi je crois en eux. Je comprends maintenant ma mère qui me disait que sa plus grande fierté c'était nous. 

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