Les perséides


Assis autour du feu, après un repas généreux, nous admirons le ciel. Je m'y connais peu en astronomie, mais j'aime m'étirer momentanément le cou pour regarder ces milliers de petites lumières qui sillonnent le firmament. Mon amie a des impatiences, elle veut gérer le feu... son conjoint qui a pris charge de l'allumer, la laisse faire. C'est semble-t-il LE week-end pour observer les perséides et, si la vie est bonne avec nous, en voir une et formuler un voeu.

La vie a été plus que bonne pour moi. Trois étoiles filantes ont valsé sous mes yeux. Comme je crois aux trilogies, j'ai répété le même voeu, mettant toutes les chances de mon côté. Pour la suite on verra. Si je n'avais eu qu'un seul voeu à formuler, j'aurais choisi que l'été ne finisse jamais. Avez-vous remarqué que les moments les plus précieux de notre vie sont sous le registre estival. Sans doute parce que cela correspond aux vacances, mais encore...!

J'avoue qu'admirer ma cour avec mes arbres pleins de généreux fruits me comble d'aise. Je n'ai jamais eu autant de pommes que cette année. Par contre, j'ai deux plantes dont je dois faire le deuil,la marmotte en a fait son menu. Parlant de ces petites bêtes, j'ai eu le plaisir de découvrir qu'une famille de mouffettes avait élu domicile à proximité. Un soir que je préparais le repas, elles se sont mises à gambader au fond du jardin. La fin de la récréation a sonné quand la marmotte s'est pointée et que maman mouffette a fait son apparition. Chacun est rentré chez soi sans demander son reste.

Au fond ce que j'aime, c'est admirer la vie. Je suis de nature contemplative. Quand la cigale chante, que les grillons se font entendre, que les bourdons s'activent dans la menthe et l'origan en fleurs, je me sens très vivante. Si j'ai cette chance, c'est que mon homme de coeur veille à l'entretien de mon jardin. Hier, j'ai pu observer de très près une sauterelle. Il y avait des lunes que je n'en avais vue. À Cocagne, j'ai eu la chance de voir pour la première fois un Martin Pêcheur, pas dans un livre, pour de vrai, il nichait à proximité de la rive. Au golf hier, nous sommes arrivés nez à nez avec un petit renard roux. L'hiver ils sont cachés au fond de leur terrier.

Le summum, c'est la farniente dans la balancelle, un livre à la main, où mon corps s'alanguit sous le bruissement des feuilles, le bruit de la thermopompe du voisin ou du filtreur de la piscine, la cloche du train qui arrive. Ce temps-là, j'aimerais pouvoir l'arrêter, m'y repaître douze mois par année. Prolonger l'été avec nos repas sur l'herbe, la rosée du matin, le jacassement des oiseaux au lever du jour. Je suis née en été, l'auriez-vous deviné?

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