Pot pourri automnal


Vendredi après-midi, la créativité nous a donné rendez-vous. Nous sommes plusieurs à étaler sur notre pupitre, les feuilles aux différents coloris, aux espèces variées, glanées dans notre cour, sur le trottoir. Le thème est récurrent, comme celui de Noël, de la cabane à sucre, de la Saint-Valentin. Cette fois, nous devons faire un collage. Après les avoir faites séchées, nous nous apprêtons à les apposer sur un papier brouillon cartonné, notre colle Lepage d'une main et les feuilles de l'autre. Un geste qui demande attention, dextérité en raison de la fragilité des feuilles que nous menons à leur dernier repos. Un autre cycle de la vie qui prend fin. Les premières neiges se profilent à l'horizon.

Samedi après-midi, je suis à l'épicerie, une belle rangée de citrouilles longe la fenestration. Des souvenirs avec mes garçons, à vider celles-ci, à les décorer, pour les poser sur le perron en attente du jour où les cloches de nos maisons résonneront. Au retour, une maman, caméra à la main, filme son enfant qui joue avec les feuilles, les projette dans les airs, se jetant dans celles-ci. Il me semble que c'était hier, qu'avec mes enfants, nous raclions le terrain pour ramasser les feuilles, malgré quelques protestations. Le feu de foyer suivait pour souligner qu'un autre cycle de la vie prenait fin. Les premières flambées se profilent à l'horizon.

Dimanche après-midi avant les premières gelées, je m'active à nettoyer le jardin, à retirer le feuillage séché, à cueillir les fines herbes, à les laver et les mettre au séchoir improvisé au sous-sol. D'autres plantes auront besoin de séjourner à l'intérieur. Petite séance de désinfection oblige, une quarantaine imposée avant qu'elles rejoignent leurs consoeurs à l'étage supérieur. Je remarque que les sedums ont subi les assauts de la marmotte. Les hémérocalles malgré qu'elles aient été taillées au ras du sol sont les dernières à rendre l'âme et les premières à renaître. Les premiers seront aussi les derniers. Ma haie de cèdres a pris du volume et de la hauteur. Mon pommier a donné une récolte gigantesque. Je pense que celui qui l'a planté, qui nous a quittés l'hiver dernier, y est pour quelques chose. Un autre cycle de la vie qui prend fin. Les premières gelées se profilent à l'horizon.

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