Flirter
Mains dans les poches, regard porté vers le ciel, observant le dénuement des arbres, je marche d'un pas assuré, heureuse de retrouver ce paysage qui m'accompagne depuis plus de 25 ans. Un véhicule s'approche de moi, un homme d'âge mûr au volant. Il baisse la vitre, m'offre un sourire engageant et me propose de me conduire chez moi. Bien entendu, je décline l'offre et demeure perplexe. Je suis en train de me faire flirter, cruiser, appelez cela comme vous le voulez, dans un parc. Je trouve la situation saugrenue. Aux gens à la recherche de l'âme soeur, un chien c'est plus gagnant comme outil de rencontre.
Bien que cela soit flatteur, je me suis souvenue de situations cocasses où les techniques de séduction auraient été dignes de téléréalités. Une journée de tempête en décembre, alors que je tentais d'accéder à l'autoroute 13 et que la voie de desserte n'était plus qu'un immense stationnement, je discutais boulot avec une collègue au téléphone, très concentrée à ce que mes essuie-glace ne givrent pas davantage mon pare-brise. J'observe un individu qui me fait signe de baisser ma fenêtre. Je pense qu'il me confond avec une autre personne et je l'ignore, poursuivant ma conversation. Il gesticule, insiste avec sa main afin que j'abaisse ma fenêtre. Je m'exécute. Je lui demande ce qu'il veut. Il me répond: faire votre connaissance...! Je lève les épaules l'air de dire, oui et après. Il me lance: nous avons tout le temps pour cela. Que pouvais-je ajouter à cela? J'ai souri et j'ai remonté ma vitre.
Une autre fois, alors que mon travail m'appelait en Montérégie, je me suis arrêtée faire le plein sur une grande artère de cette région. Vous savez quand on fait le plein, nous sommes plutôt sur le pilote automatique. Choix de la pompe, ouvrir le bouchon du réservoir, sélectionner la catégorie et... appuyer sur le pistolet quand celui-ci ne s'arrête pas à la mi-chemin. C'est généralement à cette étape que nous avons le temps de laisser notre esprit vagabonder. C'est l'instant que choisit un homme d'affaires, j'ai présumé qu'il était homme d'affaires en raison de sa tenue vestimentaire et du véhicule qu'il conduisait, pour me parler. Il s'informa si j'étais de la région et me dit tout de go qu'il souhaitait m'inviter à dîner. J'étais mariée, jeune maman et déclinait poliment toutes les invitations à dîner de la gent masculine. Je fis de même avec le gentil monsieur. Je repris la route vers mon lieu de travail. Monsieur m'a suivie. À peine ai-je posé le pied hors de mon véhicule qu'il me réitère son invitation. Je lui dis de nouveau ne pas être intéressée et que s'il poursuit ses assiduités, je n'hésiterai aucunement à faire appel au corps policier. Il ne se l'est pas fait dire deux fois. J'avais relevé le numéro de plaque du gentil monsieur au cas où.
Ma vie professionnelle m'a aussi amenée à participer à de nombreux tournois de golf. Vous savez, il arrive parfois que nous ne choisissions pas les membres de notre quatuor. Mais le golf, c'est aussi un moment de rencontrer les gens dans un environnement de détente. Aussi, je fus jumelée avec un directeur de services financiers. Du matin jusqu'au souper, il fut courtois, poli, nullement déplacé. Je pourrais dire que nous avions passé une belle journée, mais je ne nourrissais aucun sentiment à son égard. Il faut croire que lui, oui. Lors du gala de fin d'année de notre chambre de commerce, alors que j'étais accompagnée par mon conjoint, le même monsieur s'est approché de moi et a voulu m'embrasser. Le malaise...Je l'ai repoussé gentiment. Toujours se souvenir de ne pas faire perdre la face aux gens en présence de public. Les gens ne se souviennent pas ce que vous avez dit. Ils se souviennent comment ils se sont sentis en votre présence. J'ai revu ce directeur par la suite. Nul besoin de vous dire qu'il avait le regard fuyant.
Bien que cela soit flatteur, je me suis souvenue de situations cocasses où les techniques de séduction auraient été dignes de téléréalités. Une journée de tempête en décembre, alors que je tentais d'accéder à l'autoroute 13 et que la voie de desserte n'était plus qu'un immense stationnement, je discutais boulot avec une collègue au téléphone, très concentrée à ce que mes essuie-glace ne givrent pas davantage mon pare-brise. J'observe un individu qui me fait signe de baisser ma fenêtre. Je pense qu'il me confond avec une autre personne et je l'ignore, poursuivant ma conversation. Il gesticule, insiste avec sa main afin que j'abaisse ma fenêtre. Je m'exécute. Je lui demande ce qu'il veut. Il me répond: faire votre connaissance...! Je lève les épaules l'air de dire, oui et après. Il me lance: nous avons tout le temps pour cela. Que pouvais-je ajouter à cela? J'ai souri et j'ai remonté ma vitre.
Une autre fois, alors que mon travail m'appelait en Montérégie, je me suis arrêtée faire le plein sur une grande artère de cette région. Vous savez quand on fait le plein, nous sommes plutôt sur le pilote automatique. Choix de la pompe, ouvrir le bouchon du réservoir, sélectionner la catégorie et... appuyer sur le pistolet quand celui-ci ne s'arrête pas à la mi-chemin. C'est généralement à cette étape que nous avons le temps de laisser notre esprit vagabonder. C'est l'instant que choisit un homme d'affaires, j'ai présumé qu'il était homme d'affaires en raison de sa tenue vestimentaire et du véhicule qu'il conduisait, pour me parler. Il s'informa si j'étais de la région et me dit tout de go qu'il souhaitait m'inviter à dîner. J'étais mariée, jeune maman et déclinait poliment toutes les invitations à dîner de la gent masculine. Je fis de même avec le gentil monsieur. Je repris la route vers mon lieu de travail. Monsieur m'a suivie. À peine ai-je posé le pied hors de mon véhicule qu'il me réitère son invitation. Je lui dis de nouveau ne pas être intéressée et que s'il poursuit ses assiduités, je n'hésiterai aucunement à faire appel au corps policier. Il ne se l'est pas fait dire deux fois. J'avais relevé le numéro de plaque du gentil monsieur au cas où.
Ma vie professionnelle m'a aussi amenée à participer à de nombreux tournois de golf. Vous savez, il arrive parfois que nous ne choisissions pas les membres de notre quatuor. Mais le golf, c'est aussi un moment de rencontrer les gens dans un environnement de détente. Aussi, je fus jumelée avec un directeur de services financiers. Du matin jusqu'au souper, il fut courtois, poli, nullement déplacé. Je pourrais dire que nous avions passé une belle journée, mais je ne nourrissais aucun sentiment à son égard. Il faut croire que lui, oui. Lors du gala de fin d'année de notre chambre de commerce, alors que j'étais accompagnée par mon conjoint, le même monsieur s'est approché de moi et a voulu m'embrasser. Le malaise...Je l'ai repoussé gentiment. Toujours se souvenir de ne pas faire perdre la face aux gens en présence de public. Les gens ne se souviennent pas ce que vous avez dit. Ils se souviennent comment ils se sont sentis en votre présence. J'ai revu ce directeur par la suite. Nul besoin de vous dire qu'il avait le regard fuyant.
Commentaires
Enregistrer un commentaire