Serrements au coeur

J'attends mon homme de cœur qui se fait vacciner pour la grippe. J'observe les gens. Majoritairement des personnes du troisième âge, quelques enfants. Soudain, une famille passe près de moi. Au début, je n'aperçois que la robe noire, je pense qu'il s'agit d'une religieuse. Non, c'est une famille musulmane... de droite. Je ne peux m'empêcher de réprimer un serrement au cœur, cela heurte mes valeurs, à tout le moins ce que ce vêtement représente.

Je pense à tous ces hommes et ces femmes qui voient leur rêve de procréer s'évanouir parce que l'heure est à l'austérité. J'ai un serrement au cœur, car c'est la vie qui se meurt.
 
Je songe à tous ces parents dont l'enfant éprouve des difficultés d'apprentissage, qui se retrouvent essoufflés, esseulés ainsi que tous les acteurs éducateurs. J'ai un serrement au cœur, car c'est notre avenir qui est en péril.
 
Comme vous tous, je lis, je vois l'horreur chaque jour. Nous nous indignons pour Paris, mais il y a eu Beyrouth il y a quelques jours à peine, puis je ne sais plus quelle autre horreur. Nous regardons spectateur avec un serrement au cœur.

Je suis assise dans mon fauteuil méditatif. Je l'appelle ainsi, car de là, les fenêtres m'invitent chaque moment du jour à observer la nature: le vent, la pluie, les oiseaux. Ce matin, c'est la valse des flocons de neige, de petites étoiles qui illuminent momentanément la grisaille du jour. J'ai un serrement au cœur, mais cette fois, c'est de bonheur.

Peut-être aurez-vous un serrement au cœur en écoutant cette œuvre: Messe pour la paix, l'homme armé de Karl Jenkins.

Commentaires

  1. Cette musique est un vrai petit bonheur… Merci Ginette… Un beau billet aussi qui exprime bien tous nos petits serrements de cœur devant tant d’horreurs…

    Johanne

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