Un thé avec Marcia

J'arrive une bonne vingtaine de minutes avant le début de la conférence. Mon nom n'apparaît pas sur la liste. Je n'ai pas eu la présence d'esprit de prendre avec moi ma confirmation. Il y a bien un Sylvain Levesque, mais nulle trace de mon nom. Je fais le pied de grue dans l'attente que la préposée à l'accueil veuille bien me laisser entrer. Je ne suis pas seule dans cette situation. Sept heures pile, je signifie que c'est maintenant l'heure. J'ai enfin le droit de poser mes fesses sur une chaise.
 
Marcia a entrepris de rencontrer chaque femme venue l'écouter... ainsi que les deux hommes présents dans l'auditoire.  Le temps file, une dame devant moi s'impatiente. La conférence devait débuter à 19h et se terminer à 20 h30. Je dis bien devait, mais c'est mal connaître Marcia notre Jean-Marc Parent version féminine. Des choses, elle en a à nous dire. Des choses que j'avais déjà lues dans ces livres: les rendez-vous avec soi 15 minutes par jour, les pages du matin, du bonheur de ne pas se soucier de demain.
 
Juchée sur une petite marche, le temps a ainsi filé plus de deux heures durant, jusqu'à ce que la préposée lui indique que la rencontre était terminée et lui demande de conclure. Marcia ne se laisse pas démonter, cherche sa conclusion. Je salue à la fin une connaissance, puis je m'approche d'elle pour lui remettre mon livre. Elle me dit qu'elle aime mes bas. Moi de la prendre au mot, de lui dire à la blague qu'ils sont à elle pour 8 $, faisant ainsi référence à ces achats hebdomadaires dans une friperie.  En fait, je troque mes bas et mon livre pour un de ses livres.

Quelques femmes autour de moi voient mon Petit pot de biscuits et souhaitent me l'acheter. Je vais à ma voiture. Au retour, les lumières de la bibliothèque se ferment alors que la conversation n'est toujours pas close. Marcia suggère de prendre un thé chez Tim Hortons. Je me souviens qu'elle aime les bons thés alors je propose ma demeure pour ce faire. Lors de sa conférence il fut question de s'ouvrir à l'inattendu. Aussitôt dit, aussitôt fait. Quatre femmes que je ne connais point se retrouvent dans ma cuisine avec Marcia... et moi qui fait la geisha.

Ce n'est pas la première fois que je rassemble des femmes dans ma cuisine. En fait, depuis ma tendre enfance je fréquente les cuisines interrogeant les femmes sur la vie.  Mardi soir, cela s'inscrivait dans une continuité. À tout vous dire, j'en devais une à Marcia. En juillet 2011, je lui adressais ce texte alors que j'étais à l'écriture de mon premier livre.

"Quelques phrases de votre livre m’habitent. Je les porte en moi en ces moments créatifs. Elles sont mon oxygène pour continuer ma route. Je suis à l’écriture de mon livre. Et oui, je suis persuadée tout comme vous que lorsqu’on agit avec son âme et son cœur sans laisser la peur dicter notre façon de faire, l’abondance, la vraie, fait partie intégrante de nos vies. Quand on écrit, on est seul, toute seule avec ses idées, ses mots et ses doutes. En ces moments-là, je fais confiance en la vie. Je la remercie de vos écrits, de votre partage et de célébrer la vie.".
 
Marcia a publié quelques livres avec pour titre: La vie comme je l'aime. Assurément, Marcia  Pilote aime la vie, aime les gens.

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