Une amie qui me veut du bien

J'ai plusieurs amies qui me veulent du bien. J'en ai une qui m'a offert un ange gardien, legs d'une autre amie qui lui voulait du bien. Nous appliquons le principe de donner au suivant. Il y a ces coups de fil inopinés un mercredi soir, veille de la St-Jean avec en prime une invitation surprise à un déjeuner sur l'herbe en bordure du lac des Deux-Montagnes. Comment refuser ? Un bon ami nous accueille, bonne chère et vins sont au menu. Il ne me reste plus qu'à apporter mon maillot de bain, de participer à la préparation du repas et faire la vaisselle. C'est génial !

J'arrive aux alentours de 14h00 en même temps qu'un autre couple invité. Une fois les présentations faites, nous sommes accueillis par l'hôte de la maison et rapidement un verre de mousseux vient se nicher entre mes mains. Je dois dire que j'ai un faible pour les bulles et le vin gai. Huit personnes se rencontrent pour le plaisir d'échanger. De vieilles amitiés, le ton est convivial, les rires fusent. Les femmes papotent de vêtements, de voyages. Les hommes regardent le match de foot. Tout doucement, les plats prennent forme, le menu s'affiche. La pluie s'invite et nous oblige à boustifailler à l'intérieur.

Rien de bien spécial dans les paroles échangées. L'opération au coeur de notre hôte, le dernier voyage en Jamaïque de mes amis, nous parlons de la vie. Mon amie qui me veut du bien est douée pour tacher ses vêtements, ce repas ne lui épargne rien à ce chapitre. Quant à moi, voulant prendre une gorgée d'eau, d'un geste brusque l'eau a sillonné mes seins, occasionnant le fou rire de mon voisin. Il faut dire qu'il ne fut pas en reste puisque quelques minutes plus tard, son verre d'eau se répandit sur moi.

Pendant cet après-midi, j'étais bien, dans l'instant présent, à être avec des gens charmants, à déguster des vins de grande qualité. Je veux bien vous faire saliver avec un Margaux 1983 et un Sauterne. J'ai oublié le nom du Riesling et du blanc qui a précédé. Une fois les fromages servis, la soleil s'est pointé le bout du nez. Je suis allée faire saucette. Les pieds seulement. Je me suis allongée pour mieux capter les rayons chauds. Cristo le chien du couple à mon arrivée est venu se lover tout contre mon épaule, à mon grand étonnement. Tout doucement, nous nous sommes retrouvés autour de la piscine.

Louise, la femme cougar, veuve depuis 4 ans, fréquente le Café Cherrier, part en voyage rejoindre son beau brummel en Bretagne. Une belle femme, colorée, drôle, pleine de vie. Suzanne la grande voyageuse, une fille dans les vieux pays, partenaire de tennis de mon amie qui me veut du bien. Guy, notre hôte, dont la maison a des airs de galerie d'art. J'avais cru reconnaître un Riopelle alors que c'était un autre artiste peintre s'étant inspiré de ce dernier. Charles Dumont et Guy Béart ont repris du service en ce doux après-midi d'été.

Le tout s'est terminé par une séance de flexibilité, une tasse de thé ou de café selon les goûts de chacun et vers 19h30 nous avons repris le chemin de nos foyers, le coeur plus léger. Il faut parfois des amies qui nous veulent du bien pour nous sortir de nos soucis quotidiens. Merci à mes amies.

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