Quand le succès est affaire de réseaux

J'ai perdu mon emploi. Je me retrouve face à des choix. Jeune maman, je veux offrir une qualité de vie à mes enfants. J'ai la chance d'être supportée par mon père qui finance l'aménagement de mon bureau et mon mari qui me coache dans le développement de mon entreprise. Ne me reste plus qu'à trouver des clients. Facile à dire, moins facile à faire.

Bien que connue dans la région du Haut-Richelieu, je suis une belle inconnue dans celle des Basses-Laurentides. Repartir à zéro, voilà le défi qui m'attend. Je fonce. Première activité réseau, celle des femmes d'affaires au centre communautaire de Lorraine. Je ne connais personne ni d'Ève, ni d'Adam... oups ! ni d'Ève. Je suis timide, j'observe les gens. Heureusement, nous sommes appelées à nous présenter, parler des services que nous proposons, cela brise la glace et à la fin de la soirée, je repars avec trois cartes d'affaires en poche. L'angoisse de la première est passée.

Je continue mon chemin de Compostelle version affaires. Je suis invitée à présenter mes services à un regroupement d'entrepreneurs de la Rive-Nord. Un coup de fil plus tard. Je reçois ma première proposition de formation à l'intention de la Corporation des maîtres électriciens. Je poursuis ma route, cette fois avec l'Association des entreprises à domicile du Québec. Petits déjeuners rencontres, participation à l'écriture de leur bulletin. Mon réseau se développe encore. Sur l'invitation de mon imprimeur, je me joins au conseil d'administration des gens d'affaires de ma ville. Je suis la seule femme du groupe. Qu'importe, cela m'ouvre de nouvelles perspectives d'affaires et augmente ma visibilité. Après un premier mandat, je deviens vice-présidente.

Une année à rouler ma bosse, le Réseau des femmes d'affaires me sollicite pour siéger à leur conseil de gestion. J'accepte. L'année suivante, j'en deviens la présidente.  Un an plus tard, je suis devenue une figure de proue de ma région. C'est ainsi que je suis recommandée par ma députée pour représenter les entreprises au sein du conseil d'administration du Collège Lionel-Groulx. Comme, j'aime apprendre, l'année suivante je siège à l'exécutif et occupe la vice-présidence. Je suis membre aussi du conseil d'administration d'Initiascène, le diffuseur régional de spectacle. On fait appel à mon expertise pour la campagne de financement de l'agrandissement de la salle.

Le développement de mon entreprise ne s'est pas fait en criant ciseau mais en investissant dans les réseaux. Cet investissement, il perdure encore aujourd'hui après plus de quinze ans. C'est une richesse inestimable, qui me permet de recourir à une expertise lorsque le besoin se fait sentir. J'y ai développé de belles amitiés. C'est là que réside ma plus grande réalisation.

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