Etre

Ouf ! Plusieurs poussent un soupir de soulagement. La plus grosse tempête de l'hiver est terminée (le temps des fêtes). Enfin ! Le train-train quotidien reprend ses droits. Les festivités sont choses du passé ou presque. Il y a quelques familles qui se réunissent après le Jour de l'an afin que les déserteurs, ceux qui s'échappent vers une destination soleil ou autre puissent célébrer ensemble. Parfois, il est plus aisé de fixer une date après les Rois car les agendas familiaux sont complexes de nos jours.

Notre portefeuille bien délesté pour témoigner de notre affection envers ceux qui comptent pour nous, la frénésie s'empare de l'homo sapien le 26 décembre pour aller à la chasse aux aubaines. Mirage, mirage dis-moi qui est le plus bête ? Sincèrement, qui peut me parler du plaisir de faire le pied de grue dans un stationnement et voire même sur l'autoroute afin d'accéder à l'antre de la consommation. Tout ce temps à attendre alors que vous auriez pu écouter les nouveautés musicales, regarder les films qui ont marqué le grand écran au cours de la dernière année en compagnie d'amis, de parents, d'enfants, de conjoint avec le délice de manger devant le téléviseur.

Cette année, j'ai eu le bonheur de partager des moments avec des amis, des membres de ma famille. Simplement, sans programme précis. J'ai écouté Noël. Les retrouvailles en famille font resurgir les vieilles blessures. L'absence d'une mère décédée et un père qui ne sait pas dire merci à sa fille pour l'attention et le souci qu'elle met à gérer la succession. Qui plus est, le père se permet d'insulter l'homme qui partage sa vie depuis bientôt 30 ans. Sans oublier les iniquités dont il maîtrise l'art. Une histoire unique ? Non, les petites mesquineries de l'enfance se transposent à l'heure du décès de l'un des parents. Ceux qui se font spoliés, ce sont ceux qui ont des qualités de coeur, pas les autres.  Aux fêtes, les petites et grandes blessures reprennent du service.

A l'instar de ces moments plus difficiles, il y a les réjouissances, le passage du nouvel an. Des individus se retrouvent dans un endroit pour célébrer avec au menu plusieurs plats mémorables, un dj qui mène le bal. Les gens bien seyants, esquissant quelques pas de danse. Manifestement, ils ont quelques heures de cours dans le corps. Une jeune femme plantureuse, pétillante danse la vie. Une autre qui ajuste son bas culotte au su et au vu de tous, laissant transparaître ses parties intimes.  Tout le monde s'éclate aux alentours de minuit où un verre à la main, les étreintes, les voeux de bonne année fusent.

Pour moi, ces festivités sont empreintes de douceurs, de moments privilégiés de farniente, de tournoi de scrabble, de soirée cinéma pyjama avec une grande amie, de la présence de Dalida, d'une visite au musée, d'une soirée à regarder un vidéo de Bali où la pluie occupe le fond sonore, d'un repas St-Hubert avec ma grande soeur. Je suis privilégiée de pouvoir célébrer avec les miens, juste pour le plaisir d'être, sans tension, juste être. C'est ce que je vous souhaite pour la prochaine année: ETRE.

Commentaires

  1. Inspirant! Tu as bien raison,ÊTRE mais je suggère un jour à la fois pour profiter pleinement de chaque moment sans penser à ce qui reste en plus ou en moins.

    Merci petite soeur.....

    RépondreSupprimer
  2. Je te souhaite des rêves à n'en plus finir
    et l'envie d'en réaliser quelques-uns
    Je te souhaite d'aimer ce qu'il faut aimer
    et d'oublier ce qu'il faut oublier
    Je te souhaite des passions
    Je te souhaite des silences
    Je te souhaite des chants d'oiseaux au réveil
    Je te souhaite de résister à l'enlisement, à l'indifférence
    aux vertus négatives de notre époque
    Je te souhaite surtout d'être toi.
    Jacques Brel

    RépondreSupprimer

Enregistrer un commentaire

Posts les plus consultés de ce blog

La petite fille qui aimait les raisins... et les concombres

Le petit canard qui pédale

Petit pot de biscuits...