Un bon patron

Tel était le sujet de Salut bonjour ce dimanche matin. Pour ce faire, un représentant de la firme Ranstad exposait sa vision, une vox populi à l'appui. Les téléspectateurs étaient invités par la suite à s'exprimer à cet effet. Je me suis posé la question, à savoir ce que mes employés pensaient de moi comme patronne.

Ce rôle, il est le mien depuis plus de 8 ans. Bien que j'aie géré des projets dans le domaine communautaire, immobilier et des affaires,  la gestion du personnel je l'expérimente comme gestionnaire scolaire.  Une expérience enrichissante, prenante, exigeante qui m'a beaucoup appris sur le genre humain, sur moi-même. Certains jours ou même certains temps de l'année, ce sont de véritables tsunamis qui déferlent dans mon bureau.

Heureusement que depuis ma tendre enfance j'écoute aux portes et les conversations des grands, cela m'a permis de mieux cerner la psyché humaine. J'ai lu beaucoup de livres traitant du sujet. Certains ont été plus inspirants que d'autres.  Mieux diriger sans se fatiguer de Jean-François Ducharme rappelle que la relation au pouvoir de chaque individu vient de l'enfance et, qu'en conséquence tout nouveau chef hérite de l'enfant que chacun de ses subordonnés fut dans le passé et qu'il est encore intérieurement.  Je pourrais vous parler longuement du fameux transfert. J'ai appris à ne rien prendre personnel.  Facile à dire, moins facile à faire.

Dans Les enseignements d'un dirigeant asiatique, sagesse et efficacité de Korksak Chairasmisak, il est dit qu'être un leader bienveillant et attentif ne signifie pas se laisser faire ou chercher à plaire ou à faire plaisir. Cela requiert d’être réceptif, de se sentir concerné par le bien-être de ses collaborateurs, par leurs succès et par leurs difficultés, d’être prêt à les protéger et à les aider au bon moment, et ce, d’une façon appropriée. Cette à vision du management que je souscris.

À l'occasion de la St-Valentin, il y avait un courrier du coeur au bureau. J'y ai reçu un mot d'un membre de mon personnel qui disait apprécier mon professionnalisme et mes décisions justes. Cela m'a touchée. Chaque fois que je reçois un merci, je me dis que je suis sur la bonne voie.  La reconnaissance ce n'est pas qu'une affaire patronale. J'ai reçu ce Noël, le plus cadeau professionnel en carrière. Un calendrier que mon équipe a réalisé à mon insu, s'habillant pour illustrer chaque mois par une thématique.

Gaétan Frigon interviewé dans le cadre de l'émission disait que pour être un bon patron, il ne faut pas se prendre pour le boss, respecter ses employés et prendre des décisions. Je me rallie beaucoup à cette façon de voir. Quand je suis avec mon équipe, je suis la chef d'orchestre, celle qui prend les décisions, bonnes et moins bonnes, je suis payée pour cela. Je ne fais pas aux autres ce que je n'aimerais pas que l'on me fasse. Je me soucie de les traiter avec respect, je leur fais confiance, j'accueille leurs idées, leurs projets. L'expérience m'a appris que ce n'est pas un poste pour gagner un concours de popularité, ni faire l'unanimité. Ce que je sais cependant, et cela je le sais, c'est qu'en tant que patron j'ai le pouvoir de faire la différence dans la vie des gens en créant un climat où le plaisir est au rendez-vous.

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