Sorties printanières

Ile de la Visitation


Soleil printanier, finit l'hibernation, visite à l'ile de la Visitation. Nous empruntons la rue du Pont avec l'intention de nous sustenter au petit bistro du parc. Nous sommes accueillis par la serveuse qui nous dit: Cela va prendre du temps, je dois débarrasser les tables avant. Plusieurs tables sont libres, nous cherchons à cerner son propos. À l'extérieur, la terrasse se fait invitante, on y entend le bruit d'un ruisseau. Des clients y sirotent un verre de blanc, un café au lait. Les chiens sont bienvenus. Le capitaine fumée s'assied derrière moi, je viens d'inhaler au moins une dizaine de cigarettes.  Il va sur la terrasse faire la causette et des ronds de fumée. Deux femmes font leur entrée. Nous aurions pu croire qu'il s'agissait d'une mère et sa fille. Leurs voix envahissent l'espace. Il s'agit de deux étudiantes en décoration intérieure. J'ai mis du temps à cerner le champ de formation. Il était question de costume. Le sujet a occupé au moins 15 minutes de la conversation. L'aînée discourait et la plus jeune répétait constamment OUEN, OUEN. Tant et si bien que prêtant l'oreille, mon compagnon et moi pouffions de rire à chaque OUEN.

Simplement vous dire que l'endroit vaut le détour, la soupe à l'oignon est délicieuse, celle au brocoli également. La marche dans le parc sur une neige granuleuse nous rappelant le temps des sucres est ardue, vaut mieux déambuler boulevard Gouin, admirer les maisons. J'ai marché jusqu'à mon alma mater, le Collège Sophie-Barat. On y a refait la chapelle devenue maison des jeunes. J'ai revu la tourelle, le parc avec cette vue imprenable sur la rivière des Prairies. Une image furtive du pavillon dans lequel j'entrais adolescente partageant une cigarette avec mes compagnes du collège a pris place. OUEN, c'était le bon temps.

Quelque part à Laval

Souper dans un restaurant italien et portugais à Laval. L'intérêt? Apporter votre vin et... souper dansant. Nous sommes du premier service. L'endroit est dédié aux groupes. Plusieurs anniversaires y sont célébrés. Le personnel est gentil, accueillant. Nous sommes trois tables tout juste à côté de l'entrée. Nous héritons de la table du milieu. Le couple à ma droite arrive. Un homme la soixantaine assuré, la femme ... nous découvrirons quelque temps plus tard qu'elle a 47 ans et s'offense que son compagnon lui en donne 50. À vrai dire, elle fait mon âge alors que moi... je ne fais pas le mien.  Elle renâcle parce que le pain n'est pas chaud, que le parmesan n'est pas fraîchement râpé et ... elle a un vilain défaut, elle fume. À deux reprises, elle quitte la table pour s'adonner à son vice, ce qui fait dire à son compagnon qu'elle devra se laver les dents. Monsieur acquitte la facture, mais ne veut pas partir avec la fin du tour de chant de notre Gino pas un cheveu sur le coco qui se croit beaucoup. Quand finalement, il quitte, de sa bouche émane un OUEN qui nous fait à nouveau sourire mon compagnon et moi. Nos voisins de la table de gauche n'étaient pas tristes non plus. Monsieur mangeait, pour ne pas dire s'empiffrait pendant que madame le regardait. Il suivait attentivement dans la fenêtre le reflet du téléviseur où défilaient des présentations sportives. Il a bien fait savoir à madame qu'il voulait être de retour pour le hockey. Le premier service c'est super. Effectivement à 19h25 sonnée, notre couple levait les pattes.

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