Ça... c'est du bonheur!

Certaines rencontres s'immiscent dans nos cœurs à tout jamais parce qu'on se sent accueilli, écouté et que l'on retrouve ses repères. Les retrouvailles le temps d'un déjeuner où nous échangeons sur la vie, nos projets. Elle me raconte sa maison achetée impulsivement dans son pays natal, proche de la terre familiale, de la belle énergie qu'elle a senti en franchissant le seuil et où depuis, chaque été avec les siens, elle habite sa vie. La mer, le vent, tout cela fait dire à l'enfant différent: Ça... c'est du bonheur! 
 
Quelques heures plus tard, mon accordéon aux mains j'ai pour public des gens âgés avec un déficit cognitif. L'aménagement n'est pas tout à fait celui prévu. Je m'exécute, invitant mes spectateurs à chanter. Les voix s'élèvent timidement, puis avec plus d'assurance. La musique est la langue des émotions est une merveilleuse communicatrice. Elle touche les cœurs, éveille la mémoire endormie. De les voir habiter leur vie, je ne puis que me dire : Ça...c'est du bonheur!
 
Plaza Limoilou, samedi après-midi, c'est le festival de l'accordéon, première édition. Des parasols aux teintes vives, des chaises vert citron, s'éparpillent autour de la scène. Certaines personnes, comme nous, avons nos chaises d'été et profitons de ces températures plus qu'estivales. Un événement organisé sans prétention. Jeunes, vieux se laissent bercer par des airs populaires et d'inspiration argentine. Mon homme de cœur a une prétendante qui à ma vue décide de quitter son banc. En face de nous, deux petites filles font tournoyer leurs robes, l'une est jaune et l'autre rose. L'insouciance de l'enfance, les pirouettes, les rires, elles s'étourdissent et je me dis que: Ça... c'est du bonheur!
 
Agora du Vieux-Port de Québec, samedi soir, c'est l'avant-dernière du spectacle Crépuscule. Nous nous présentons 45 minutes à l'avance et avons la mauvaise surprise de nous heurter à des portes closes. Il y a beaucoup d'électricité dans l'air, des enfants sont à l'intérieur sans leurs parents. Le préposé se fait engueuler. Nous sommes sur le point de partir, quand la porte s'ouvre 10 secondes. Nous nous faufilons.  Debout, aux premières loges, nous attendons le début du spectacle. Des acrobates nous plongent dans l'enfance avec leur grâce, leur audace. La ballerine au cerceau bleu m'émerveille. Au fond, le château Frontenac se dessine sur la noirceur qui tombe. Profiter des spectacles en plein air; Ça...c'est du bonheur!
 
Dimanche matin, sur la route 132, en direction de Montmagny pour  le Mondial de l'Accordéon, j'admire les paysages. Toutes ces terres cultivées, qui requièrent patience, attention, à la merci de dame nature. Elles sont verdoyantes, le soleil du matin les teinte d'une lumière particulière qui m'émeut. Je songe à toutes ces routes que j'ai sillonnées au cours de l'été en me disant que je faisais le plein d'images pour me réchauffer l'hiver durant. L'automne saura aussi réjouir mon cœur avec ses couleurs, car cela aussi c'est du bonheur !

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